Enchères: Un vase chinois découvert dans un grenier vendu plus de 16 millions d'euros
VENTE•Les enchères ont très vite grimpé pour ce vase du XVIIIe siècle entre un petit groupe d’acheteurs chinois…20 Minutes avec agences
Il avait été oublié dans un grenier pendant plusieurs décennies. Un exceptionnel vase chinois en porcelaine créé pour l’empereur Qianlong (1735-1796) a atteint 16,2 millions d’euros ce mardi lors d’une vente aux enchères chez Sotheby’s à Paris.
Selon la maison de ventes, il s’agit du « record absolu pour une œuvre vendue chez Sotheby’s Paris depuis l’ouverture du marché aux maisons de vente étrangères en 2001 et le record pour une porcelaine vendue en France ».
Un jeune acheteur chinois
L’objet était estimé entre 500.000 à 700.000 euros. Mais les enchères ont très vite grimpé pour se concentrer sur un petit groupe d’acheteurs chinois, la plupart prenant les ordres par téléphone portable. Un jeune acheteur, assis au premier rang et enchérissant apparemment pour lui-même, a remporté la mise. Il a préféré resté anonyme.
En parfait état de conservation, le vase présente des décors polychromes dans lesquels dominent les tons roses. Il présente sur la panse un paysage peuplé de daims et de grues entourés de pins tordus et de pics couverts de brume. Sous sa base figure une « marque de règne » à six caractères.
Découvert dans un grenier
Ce chef-d’œuvre a été découvert par hasard dans le grenier d’une maison de campagne familiale où il a passé plusieurs décennies. « Ce vase, on ne l’aime pas beaucoup, et mes grands-parents ne l’aimaient pas non plus. Trop de couleurs vives », a expliqué la propriétaire. Elle a pris contact il y a trois mois avec Sotheby’s, où l’objet est arrivé dans une boîte à chaussures.
Seuls quatre vases dits « yancai ruyi » avec ce type de paysage idyllique avec des daims et des grues sont documentés dans la production des ateliers impériaux de Jingdezhen. Si sa rareté a donc fait monter les enchères, l’objet n’a pas atteint le record mondial établi en décembre 2016 lors d’une vente à Paris. Un cachet impérial datant également de Qianlong avait été vendu 21 millions d’euros.