BLOCKCHAIN MY HEART 3/5«J'ai acheté deux bitcoins 400 euros, aujourd'hui ils valent 15.000 euros»

La blockchain, sans bullshit: «J'ai acheté mes deux premiers bitcoins 400 euros, aujourd'hui ils valent 15.000 euros»

BLOCKCHAIN MY HEART 3/5Andrea Riom a tout plaqué pour les blockchains. Il raconte à « 20 Minutes » comment il est tombé dans la marmite des crypto-actifs…
Laure Beaudonnet

Propos recueillis par Laure Beaudonnet

L'essentiel

  • 20 Minutes s’intéresse aux blockchains à travers cinq articles.
  • Dans cette série, nous explorons les futurs de cette technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et qui fonctionne sans organe central de contrôle.
  • Andrea Riom, 27 ans, raconte comment il s'est passionné pour les cryptomonnaies.

Andrea Riom, 27 ans, a (quasiment) tout plaqué pour se consacrer entièrement aux monnaies virtuelles. Depuis 2017, il a cofondé Starchain Capital, le premier fonds franco-américain 100 % dédié aux crypto-actifs. A l’occasion de notre série sur la blockchain, il raconte à 20 Minutes comment il s’est intéressé à cette technologie et comment il voit son futur. Témoignage.

Andrea Riom, cofondateur de Starchain Capital
Andrea Riom, cofondateur de Starchain Capital - ANDREA RIOM / 20 MINUTES

« En 2012, j’ai découvert le bitcoin et cette technologie m’a passionné. A l’époque, j’ai miné de façon expérimentale sur mon ordinateur, on n’avait pas besoin d’être très équipé pour le faire, c’était le bon temps. J’avais quatre bitcoins, deux pour moi et deux pour mon père. Ils valaient autour de 200 dollars [170 euros], mais je ne les ai pas très bien achetés. C’était au moment d’un pic.

On n’avait pas les accès qu’on a aujourd’hui, avec Coinhouse ou d’autres plateformes. Vous achetiez souvent à des gens d’Europe de l’Est que vous ne connaissiez pas et vous deviez faire un virement SEPA. Trois jours après, ils vous envoyaient les bitcoins, il fallait vraiment avoir confiance. C’était le Far-West mais c’était ce qui rendait les choses amusantes et excitantes. Dès le début, j’ai eu comme une révélation, je pensais -et je pense toujours- qu’à terme, ça deviendrait l’une des monnaies les plus utilisées. C’était vraiment un investissement à la fois de curiosité et financier.

« Pour moi, c’était vraiment le futur »

J’ai lâché l’affaire quelques années avant de me replonger dedans début 2017. Le bitcoin commençait à valoir un peu d’argent et je me suis dit que ce serait bien de les mettre en lieu sûr. Je les gardais sur un hot wallet [portefeuille bitcoin] et je devais à chaque fois télécharger l’intégralité de la blockchain pour avoir le solde du portefeuille. C’était long et j’avais peur d’oublier le mot de passe. J’ai vu que la Maison du Bitcoin avait sorti le Ledger Nano (un portefeuille physique de crypto-monnaie).

J’avais déjà été à la Maison du Bitcoin la première année de sa création, j’avais adoré. Ils minaient au sous-sol, j’avais vraiment l’impression d’être dans le garage de Steve Jobs au début d’ Apple. Pour moi, c’était vraiment le futur. J’y suis retourné début 2017 pour acheter ce Ledger Nano. J’ai remis le nez dans les blockchains et j’ai découvert toutes les autres crypto-monnaies qui étaient en train d’émerger. A partir de là, j’ai commencé à creuser et on a créé le fonds qui s’appelle Starchain Capital à la fin de la même année, le premier fonds franco-américain 100 % dédié à la crypto-monnaie.

« Mon objectif, c’est l’indépendance financière »

A ce moment-là, j’ai investi 10.000 euros. J’avais investi 400 euros au tout début quand j’ai acheté les deux premiers bitcoins, ils valent 15.000 euros aujourd’hui. En 2017, j’ai fait un investissement plus conséquent et ça a été multiplié par sept. Ça fait 70,000 euros. Je pense qu’on a trois à cinq ans où la croissance va être vraiment importante. On peut continuer à faire du fois deux, fois trois, fois quatre de façon annuelle. Je suis conscient qu’une grande partie des crypto-monnaies va s’écraser, sûrement 80 %, mais il y aura au moins 10 à 20 % qui vont augmenter de façon phénoménale.

Mon objectif, c’est l’indépendance financière. Ne plus jamais travailler, pourquoi pas, ou travailler dans le secteur des crypto-monnaies. Le résultat que je vise, c’est le maximum possible. Je pense qu’il y a encore un énorme potentiel et qu’en tradant et en investissant sur des bonnes monnaies, on peut avoir une indépendance financière. Quand on regarde la courbe de l’innovation du bitcoin, on est encore au début, c’est un tout petit marché. »