MONDEMercy, le bébé qui a inspiré la chanson de l'Eurovision, a été retrouvé

Mercy, la petite fille qui a inspiré la chanson de la France à l'Eurovision, a été retrouvée

MONDEEric Valmir, journaliste de France Inter et l’un de ses confrères italiens Alessandro Puglia sont parvenus à retrouver dans un camp de réfugiés en Italie Mercy, le bébé qui a inspiré une chanson à Madame Monsieur, et sa mère Taiwo…
Fabien Randanne

F.R.

Le 21 mars 2017, la petite Mercy naissait sur L’Aquarius, le bateau de l’association SOS Méditerranée qui vient en aide aux réfugiés. Le journaliste de Nice-Matin Grégory Leclerc, à bord pour un reportage, se fait l’écho de l’heureuse nouvelle.

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A des centaines de kilomètres de là, Emilie Satt et Jean-Karl Lucas, qui forment le duo Madame Monsieur, découvrent l’information et les images du bébé. Cela leur inspire une chanson, Mercy, élue en janvier par les téléspectateurs de France 2 pour défendre les chances tricolores en finale de l’ Eurovision, le 12 mai à Lisbonne (Portugal).

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« C’est une chanson d’espoir. Elle raconte ce que symbolise l’espoir dans l’horreur. C’est un témoignage. Et nous en sommes les passeurs. On n’a pas forcément d’avis, ni de solutions. On a été très touchés par cette histoire », expliquait alors Emilie Satt à 20 Minutes. A l’époque, ni elle, ni les journalistes, ni SOS Méditerranée ne savaient ce qu’étaient devenues Mercy et sa maman.

Aussi, lorsque, vendredi, Eric Valmir, reporter de France Inter, publie sur les réseaux sociaux une image de l’enfant dont il a retrouvé la trace, le duo Madame Monsieur s’en fait le relais en commentant : « La plus belle nouvelle qui soit ».

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Dans un article mis en ligne samedi sur le site de la radio, Eric Valmir explique ce qu’il s’est passé ces derniers mois pour la petite et sa génitrice.

« Je voudrais que Mercy aille dans une grande université »

Toutes deux ont été débarquées au port de Catagne (Italie) puis emmenées dans le plus grand camp de réfugiés en Europe, une ancienne base de l’Otan où les baraquements sont en dur. Le journaliste français et son confrère italien Alessandro Puglia, après avoir eu quelques difficultés à retrouver leur trace car elles avaient été mal enregistrées par les services administratifs, ont pu les rencontrer une première fois début mars.

La maman s’appelle Taiwo. Elle a quitté le Nigeria avec son mari dans l’espoir d’une vie meilleure. Le couple part sans Gift, leur fille de 17 ans, censée les rejoindre plus tard. Dans le récit recomposé par Eric Valmir, il est question de l’enfer vécu en Libye entre les mains des passeurs et aussi de l’époux qui abandonne Taiwo et l’enfant à naître. La jeune femme montera sans lui à bord d’une fragile embarcation pour échapper à la traite des humains en Libye. Le naufrage est évité grâce au secours de L’Aquarius. Puis Mercy naît et toutes deux se retrouvent dans ce camp de réfugiés.

Lorsque Taiwo découvre la version anglaise de la chanson Mercy, les journalistes croient « voir une lueur dans son regard ». La maman veut « remercier Dieu, parce qu’il est toujours avec nous » : “Je ne pensais pas qu’il puisse arriver tout ça, je veux remercier tout l’équipage de l’Aquarius et en particulier Mamma Elizabeth [l’obstétricienne de Médecins sans Frontières qui a accompagné la naissance de Mercy].

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Taiwo dispose d’un permis de séjour de deux ans en Italie. « Je voudrais trouver un travail, je suis couturière de formation mais n’importe quel emploi m’irait très bien. Je voudrais que Mercy aille dans une grande université, elle ne peut endurer ce que j’ai vécu. Tout ce que j’ai entrepris depuis mon départ du Nigeria, c’est pour elle. Et je me dis que donner la vie après avoir frôlé la mort est un signe du destin », explique la maman aux journalistes.

Comme un écho aux paroles de la chanson de Madame Monsieur : « S’il est urgent de naître / Comprenez aussi / Qu’il est urgent de renaître / Quand tout est détruit. »