«God of War»: Notre verdict est sans appel, ce jeu vidéo est l'un des meilleurs jamais testés
TEST•Le nouveau «God of War» est un chef-d'œuvre qui, au-delà de scènes d'action d'anthologie, livre une histoire touchante entre un père et son fils. On a pu tester le jeu avant sa sortie le 20 avril…Jean-François Morisse
L'essentiel
- On a testé en avant-première le tout nouveau God of War sur PS4.
- Il s’agit d’un jeu d’action sur la relation d’un père et de son fils.
- C’est un jeu spectaculaire et touchant, sans doute l’un des meilleurs jeux qu’il nous ait été donné de tester ces dernières années.
Si vous avez été, comme moi, bercé aux répliques de Conan le Barbare et aux musiques de Basil Poledouris, vous connaissez la série de jeux vidéo God of War et son emblématique héros spartiate, Kratos.
Présenté de façon magistrale lors du salon E3 de 2016, ce nouvel opus, exclusif à la PlayStation 4, est ce qu’on peut appeler une « claque monumentale ». On n’avait pas retrouvé ce niveau d’excellence depuis Red Dead Redemption en 2010. De son côté, la presse spécialisée est unanime : Jeuxvideo.com 20/20, Jeuxactu 20/20, Gameblog 10/10... Du jamais-vu ! Ce périple entre un père (divin) et son jeune fils, Atreus, pourrait clairement marquer l’histoire du jeu vidéo.
Aux commandes de ce premier volet PS4, on trouve les développeurs américains de Santa Monica Studio avec, à la tête de ce projet pharaonique, Cory Barlog. Ce dernier connaît bien la saga : il a travaillé sur les premiers opus de celle-ci. Jeune père lui-même, il livre ici une œuvre très personnelle. Oui, God of War est un jeu d’action spectaculaire, et cette partie du contrat est parfaitement remplie.
Le joueur affronte trolls, dragons et divinités issues de la mythologie nordique lors d’affrontements remarquablement mis en scène. Certains réalisateurs de cinéma peuvent aller se rhabiller, le jeu vidéo offre des outils qui autorisent bien plus d’audace pour qui sait les utiliser. La démesure est ici la règle. Chaque nouvelle séquence de jeu offrant son lot de surprises.
Freya, Odin, Thor et tous les autres sont du voyage. Un Thor qui n’est clairement pas aussi sympathique que le sémillant personnage incarné par Chris Hemsworth dans les longs-métrages Marvel et bien plus en accord avec la mythologie. Des légendes à découvrir qui renouvellent l’expérience God of War, initialement inspirée par les divinités grecques. De quoi donner envie d'en savoir davantage sur Odin et compagnie.
Surtout, ce God of War raconte avec une maîtrise narrative absolue la relation d’un homme et de son enfant. Au gré du périple, dans des décors enneigés, cette relation va s'étoffer, se développer. Les dialogues sont nombreux entre les deux personnages qui vont, au fil de leur aventure qui les emmène vers la plus haute montagne de Midgard répandre les cendres de la mère défunte, apprendre à se découvrir. Pourquoi Kratos, fils de Zeus cache-t-il à son fils ses origines ? Pourquoi a-t-il fui la Grèce ? L’intrigue, passionnante, se déroule alors que s'enchaînent des quêtes très variées ponctuées de combats épiques. Et toujours, père et fils se parlent…
Les dialogues sont ciselés, certains échanges poignants et les personnages, par moments, émouvants. Kratos et son fils Atreus sont parfois tendres l’un envers l’autre, parfois moqueurs ou chamailleurs. « Je suis désolé », dit Atreus encore plein de doute. « Ne sois pas désolé, sois meilleur », lui répond son père, un peu rude, au tout début de leurs pérégrinations. Les discussions vont alors, après bien des combats et des épreuves, prendre une tout autre tonalité. God of War, c’est aussi Kratos qui apprend, tant bien que mal, à jouer son rôle de père. Les voix françaises du jeu sonnent juste et ne laissent pas indifférents. Chose rare dans un jeu vidéo pour être signalé.
Kratos, le nouveau Conan
Cette aventure ferait passer l’Odyssée d’Ulysse pour une tranquille balade pour seniors. On suit cette quête initiatique, celle qui conduit le jeune Atreus à l’âge adulte, avec une véritable fascination. Comptez plusieurs dizaines d’heures avant de pouvoir accomplir les dernières volontés de la mystérieuse mère. Le jeu parle aussi du temps qui passe, des responsabilités d’être parents et de la difficulté de grandir dans l’ombre de ces mêmes parents. Brillant serait encore un terme terne pour qualifier ce God of War. Les millennials et les leurs aînés ont désormais leur nouveau Conan.
« God of War », un jeu PlayStation 4 disponible le 20 avril et vendu 60 € environ.
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