On le croyait définitivement retiré… et on avait tort : deux ans après avoir annoncé souffrir de la maladie de Parkinson, le Danois Lars von Trier, grand nom du cinéma d’auteur contemporain, va réaliser un nouveau film, d’après des documents consultés jeudi 12 septembre 2024 par l’AFP.

Intitulé After, son projet a d’ores et déjà reçu 1,3 million de couronnes (environ 174.000 euros) de subventions de la part de l’institut du film danois (DFI), selon une liste publiée par ce dernier.

Si l’on sait que Lars von Trier, 68 ans, sera également le scénariste de ce long métrage produit par Zentropa, aucun autre détail concernant le projet n’est, pour l’heure, connu.

Et de quinze !

En juillet, l’un des acteurs fétiches de « LvT », le Suédois Stellan Skarsgård, avait indiqué au journal en ligne Italien Taxidrivers que le réalisateur travaillait à son nouveau film « de chez lui ».

After devrait être le quinzième long métrage du Danois depuis sa sortie de l’école du film, en 1982. Adepte de l’humour noir, le natif de Copenhague avait estimé dans un post Instagram désormais effacé qu'« avec un peu de chance, il devrait […] rester (en moi) quelques films décents ».

Dogme et polémiques

Ce père de quatre enfants, qui a le mot « FUCK » tatoué sur ses doigts, n’a jamais reculé devant les controverses. En 2011, lors du Festival de Cannes et à l’occasion de la présentation de son film Melancholia, il avait ainsi déclaré « un peu » comprendre Hitler.

Il avait été immédiatement banni de la Croisette mais, resté en compétition, son film avait valu à son interprète Kirsten Dunst le prix de la meilleure actrice.

Le Danois, fondateur, avec Thomas Vinterberg, du « Dogme95 », qui prêchait la sobriété formelle au cinéma, en prise directe sur le réel, s’était immédiatement excusé, insistant sur le fait qu’il n’était « ni antisémite, ni raciste, ni nazi ».

Lars von Trier a également réalisé Dogville, Nymphomaniac et The House that Jack Built et a reçu la Palme d’or à Cannes en 2000 pour son film Dancer in the Dark.