sang pour sang goreCinq grands moments bien saignants à la sauce sud-coréenne

Cinq grands moments bien saignants à la sauce sud-coréenne

sang pour sang goreLa sortie du très gore « Project Silence » donne envie de (re) découvrir des classiques du cinéma horrifique coréen
Sun-kyun Lee« et Ji-hoon Ju dans « Project Silence » de Tae-gon Kim
Sun-kyun Lee« et Ji-hoon Ju dans « Project Silence » de Tae-gon Kim - KMBO
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Le film Project Silence de Tae-Gon Kim présenté à Cannes l'an dernier est un film d'horreur coréen joyeux et généreux en péripéties, qui donne envie de revoir des classiques du genre.
  • 20 Minutes recommande 5 films sud-coréens cultes pour faire durer le plaisir et l'effroi...
  • Ces films sud-coréens allient avec talent horreur extrême, grands sentiments et critique sociale.

Les Sud-Coréens ont un sens de la fête bien particulier comme le prouvent quelques joyeux films d’horreur. Le réjouissant Project Silence de Tae-Gon Kim, découvert à Cannes l’an passé qui sort en salle mercredi prochain, en est un beau fleuron. De plus ou moins braves gens s’y trouvent coincés sur un pont qui va s’écrouler. Des chiens d’attaque génétiquement modifiés profitent de l’occasion pour leur mordre les mollets, et bien davantage.

Des monstres féroces, des enjeux humains et, une critique de la corruption : rien n’est vraiment nouveau au pays du matin pas si calme mais le plaisir est toujours présent tant le film est généreux en péripéties bien menées et en mise en scène avec énergie. Comme à Guignol, on a envie de crier « encore » ! Et on en a toujours plus en matière de gore et d’action. A la sortie de la projection, on a envie de revoir des classiques du genre. 20 Minutes en a sélectionné pour les spectateurs qui ne seraient pas rassasiés.

La grosse bête qui mange tout : « The Host »

Avant d’être couvert de prix pour Parasite en 2019, Bong Joon-ho a signé en 2006 un classique du film de monstres. Indépassable et indémodable, The Host confronte les habitants de Séoul à un monstre amphibie qui a trouvé refuge dans les égouts de la ville. Non seulement, la bestiole est répugnante mais le réalisateur malin fait naître l’émotion autour d’un père laissé-pour-compte et de sa gamine débrouillarde. Du grand cinéma entre horreur et mélo.

Tout le monde descend : « Dernier train pour Busan »

Des zombies qui boulottent des voyageurs tentant de s’échapper d’une cité dévastée. Dernier Train pour Busan de Sang-Ho Yeon (2016) a été l’un des plus gros succès du cinéma coréen avec son mélange « gore qui tache » et grands sentiments. Là encore, un père et sa fille sont au centre d’une intrigue révélant une société en pleine déliquescence. Là aussi, le spectateur s’accroche à son siège tant le suspense est bien mené avant de fondre en larmes sur son fauteuil, bouleversé.

Comme un petit air d’exorcisme : « The Strangers »

Dans The Strangers (2016), Na Hong-jin situe l’action dans un petit village dont les habitants sont frappés par une vague de fureur meurtrière. Impossible de ne pas penser à L’Exorcisme de William Friedkin tant le cinéaste évoque des pratiques religieuses et des malédictions redoutables. Ce thriller horrifique diaboliquement efficace insiste sur l’influence des diverses religions pratiquées en Corée. Il se révèle aussi terrifiant qu’instructif.

Mais que fait la police ? : « Project Wolf Hunting »

Kim Yeon-seon ne ménage rien ni personne dans Project Wolf Hunting (2023). Il y va vraiment à fond sur un bateau où sont réunis détenus pas commodes et policiers armés jusqu’aux dents. Il leur adjoint une créature qui ne fait pas dans le détail au moment de se nourrir. C’est une belle occasion pour donner dans le gore extrême. Ce film radical est à réserver à un public averti qui prendra sa dose d’ultra-violence par écran interposé. Ce n’est pas subtil mais qu’est-ce que c’est jouissif !

Mais quelle horreur (et c’est un compliment) ! : « J’ai rencontré le diable »

Un agent secret traque le tueur en série qui a tué sa copine. Ce pourrait être une histoire classique si Kim Jee-hoon ne laissait pas libre cours à un sadisme ahurissant dans J’ai rencontré le diable (2011). Cette histoire de vengeance d’une brutalité intense réunit tout ce qu’il faut pour traumatiser le public visuellement et psychologiquement. Choi Min-sik, qui fut le héros de l’intense Old Boy de Park Chan-wook, hante durablement les cauchemars du public en tueur fou à lier. Vous êtes prévenus.