Festival de Cannes 2024 : George Lucas accède au rang de maître (et Anakin, toujours pas)
Cannes, 11e Jour•On vous refait le film de ce qu’il ne fallait pas rater sur la Croisette de Cannes ce vendredi 24 maiB.Ch. avec AFP
L’événement du jour : George Lucas en master class
Il y avait la foule des grands jours pour assister à la master class donnée par George Lucas, ce vendredi 24 mai. Le créateur de la saga Star Wars est revenu sur toute l’histoire de la création de son œuvre culte mais également sur plusieurs sujets qui lui tiennent à cœur. Il a notamment parlé de l’évolution récente de la manière de fonctionner des studios de cinéma qui laissent, selon lui, trop de place à l’avis des fans et trop peu aux envies des cinéastes… Il a aussi clamé que « oui », il assume d’avoir fait des films pour enfants avec la prélogie de Star Wars. Dix ans après avoir « abandonné » les droits de son œuvre à Disney et plus de 50 ans après sa première venue à Cannes, George Lucas a accédé au rang de maître du festival avec cette master class.
La phrase du jour :
« « Kodi est d'ailleurs dans les crédits du film comme un acteur et il est sur l'affiche » »
La réalisatrice de Le procès du chien s’est félicitée de la Palm Dog, dédiée au chien avec le plus de mordant dans les films du Festival de Cannes, remis à Kodi, star de son film. « Je suis tombée amoureuse de Kodi, la Palm Dog, pour moi, c’est génial, ça permet de considérer les chiens comme des acteurs. »
Kodi, 9 ans, succède à Messi, Border Collie qui brillait dans Anatomie d’une chute, Palme d’Or l’an dernier.
Kodi, dans la vraie vie, est un ancien chien des rues de Narbonne (sud de la France) passé par un refuge…
Le film du jour : « La plus précieuse des marchandises » de Michel Hazanavicius
Deux ans après avoir ouvert le festival avec son film Coupez !, Michel Hazanavicius est de retour à Cannes avec son premier long-métrage d’animation La plus précieuse des marchandises. Le cinéaste français adapte là le roman de Jean-Claude Grumberg, qui suivait l’histoire, sous forme de conte moral, d’un couple de bûcherons qui recueille un bébé jeté par les fenêtres d’un des nombreux trains qui traversent sans cesse leur forêt. La Shoah sert de toile de fond à ce récit sur la nature humaine. Un sujet que Michel Hazanavicius disait pourtant ne pas vouloir filmer. « Je m’étais promis de ne pas faire de film sur la Shoah pour des raisons intimes, car ma famille vient de cette histoire-là », avait-il expliqué au festival d’Annecy en juin 2022.
Le cancan cannois du jour :
La photo du jour : Mohammad Rasoulof brandit les photos de ses acteurs
Le cinéaste Mohammad Rasoulof, qui vient de fuir l’Iran, a reçu vendredi une ovation debout à son arrivée dans la salle de gala du Festival de Cannes, où est projeté son film, Les graines du figuier sauvage, en lice pour la Palme d’or.
La présence à Cannes du cinéaste, poursuivi par le régime iranien qui l’a privé de son passeport et condamné à de la prison, est un symbole pour la liberté d’expression.
Seule une partie de l’équipe du film a pu quitter l’Iran. Sur le tapis rouge puis dans la salle, Mohammad Rasoulof a brandi les photos de deux de ses acteurs principaux, Missagh Zareh et Soheila Golestani.
Il a monté les marches aux côtés de l’actrice iranienne Golshifteh Farahani, qui vit en exil en France depuis une quinzaine d’années.
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