#METOO cinémaL’ex-patron de Gaumont contre la prise de parole de Judith Godrèche aux César

César 2024 : « Une affaire de cour d’Assises »… Nicolas Seydoux désapprouve la prise de parole de Judith Godrèche

#METOO cinémaL’ancien dirigeant du groupe Gaumont ne souhaite pas que l’affaire s’invite dans la cérémonie et aurait fait un choix différent
La prise de parole de Judith Godrèche aux César désapprouvée par Nicolas Seydoux
20 Minutes avec agences

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Ce vendredi soir, l’actrice Judith Godrèche, accusatrice de Benoît Jacquot et Jacques Doillon, prendra la parole durant la cérémonie des César 2024.

Une intervention qui n’est pas bien perçue par tous les acteurs du monde du cinéma français, secoué par une vague de témoignages de violences sexuelles et sexistes. Nicolas Seydoux, ancien dirigeant du groupe Gaumont, a fait d’ailleurs part de son incompréhension.

« Je n’étais absolument pas au courant de cela. Il se trouve que les réalisateurs dont on parle n’ont pas travaillé avec Gaumont », a-t-il entamé sur le plateau de BFM Business, avant de défendre l’ouverture de la parole.

Ni le moment ni l’endroit

Qualifiant les abus de « scandaleux », il ajoute que « le mouvement #MeToo met tout ça en exergue et il faut en parler ». Et d’élargir le spectre : « Je crains que ce qu’il se passe dans le cinéma, ça se soit passé dans tous les secteurs de la société. Cela doit être condamné, c’est absolument scandaleux. Je ne pense pas qu’il y ait eu plus de passe-droits dans le cinéma qu’ailleurs. »

Mais selon lui, il y a un temps (et un lieu) pour tout. « Faut-il ce jour-là en parler ? L’Académie des César a décidé d’en parler, c’est son choix, ça n’aurait pas été le mien » lance-t-il.

Celui qui est encore président du conseil de surveillance de Gaumont « pense que ce dont parle Judith Godrèche est une affaire de cour d’Assises, ce n’est pas l’affaire des César ».

La sortie d’Adèle Haenel

Judith Godrèche a porté plainte contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour viols et agressions sexuelles et son intervention peut apparaître comme une prise de conscience de toute l’industrie.

Tous les regards seront tournés vers la grand-messe annuelle du cinéma ce vendredi soir, pour suivre cet exercice difficile que s’apprête à faire l’actrice. Adèle Haenel avait par ailleurs marqué sa désapprobation avec l’académie sur les sujets des violences sexuelles, en quittant la cérémonie des César 2020 lorsque Roman Polanski avait été récompensé d’une statuette.