Les planètes semblent s’être alignées pour Sandra Hüller qui s’est illustrée dans deux des films les plus remarqués du Festival de Cannes 2023. Epouse écœurante d’indifférence d’un dignitaire nazi dans La Zone d’intérêt de Jonathan Glazer, toujours en salle, elle est nommée aux César pour Anatomie d’une chute de Justine Triet, Palme d’or couverte de prix internationaux depuis son couronnement sur la Croisette.

C’est en femme soupçonnée d’avoir tué son mari qu’elle a marqué les votants, une performance brillante qui lui a valu d’être citée dans la catégorie « meilleure actrice » aux César. Bien que la concurrence soit rude (Marion Cotillard, Léa Drucker, Virginie Efira, Hafzia Herzi et Karine Viard) ne pas lui donner ce prix relèverait d’une incroyable mauvaise foi tant elle s’impose et excelle dans ce rôle tout en subtilité.

Vers un double succès ?

Sandra Hüller était bien connue des cinéphiles avant de conquérir le cœur du grand public pour ce film qui a attiré plus d’un million et demi de spectateurs dans les salles françaises. Elle jouait notamment une fille persécutée par un père envahissant dans Toni Erdmann de Maren Ade en 2016 qui avait été présenté au Festival de Cannes en 2026. La quadragénaire retrouve la réalisatrice Justine Triet qui lui avait confié un rôle de cinéaste dans Sybil où elle donnait la réplique à Virginie Efira et à Gaspard Ulliel. Et c’est le jackpot ! Elle est aujourd’hui l’une des comédiennes les plus en vue de toute la planète cinéma.

« Ce qui compte, ce sont les films et le travail, confiait-elle à 20 Minutes à l’occasion du dîner des nommés des César. Je ne comprends pas bien ce qui m’arrive… » On peut l’aider dans ce domaine : ce qui va lui arriver, c’est, on l’espère, un César, et peut-être aussi un Oscar pour lesquels elle est également citée.