VIOLENCES SEXUELLESValérie Lemercier revient sur les affaires qui secouent le cinéma Français

« Plus personne ne peut ignorer »… Valérie Lemercier s’exprime sur les « affaires » qui secouent le cinéma Français

VIOLENCES SEXUELLESL’actrice, réalisatrice et humoriste présidera, le 23 février 2024, la 49e Cérémonie des César
Valérie Lemercier à Cannes, le 13 juillet 2021
Valérie Lemercier à Cannes, le 13 juillet 2021 - Anthony Harvey / Shutterstock / SIPA
Olivier Mimran

O.M.

Après « l’affaire Depardieu » et les plaintes déposées par l’actrice Judith Godrèche à l’encontre des réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, le sujet des violences sexuelles dans le secteur du Cinéma est désormais incontournable. La comédienne Valérie Lemercier a donc accepté de l’évoquer auprès de nos confrères de Paris Match.

La future présidente de la 49e édition des César (le 23 février 2024, à l’Olympia à Paris) après en avoir été, à trois reprises, la maîtresse de cérémonie, commence par s’interroger : « Mon rôle consiste à détendre, à amuser […] Une indignation de plus ou de moins a-t-elle un sens ? ». Avant de se réjouir du fait que « tout est mis en œuvre pour que les choses soient dites ».

Puis l’inoubliable Dame Frénégonde de Pouille du film Les visiteurs (1993) revient sur « l’affaire Depardieu », au sujet de laquelle elle ne s’était pas encore exprimée, craignant une « confusion des genres » : « Beaucoup mélangent tout dans cette affaire, regrette-t-elle. Il n’y a pas de sens à se prononcer pour ou contre dans une affaire qui regarde, avant tout, la justice. Et, bien sûr, les victimes ! ».

Évoquant les récentes déclarations de Judith Godrèche (qui a porté plainte pour « viols avec violences sur mineur de moins de 15 ans »), l’actrice s’interroge : « dans le cas d’abus sur des enfants, je ne peux pas m’empêcher de me demander où se trouvaient les parents au moment des faits ». Une façon de botter en touche largement partagée, au point que Judith Godrèche a déclaré à Mediapart que ses parents « n’ont pas donné leur consentement pour que je sois violée », rappelle Paris Match.

Notre dossier « violences sexuelles »

Quoi qu’il en soit, Valérie Lemercier affirme apprécier cette libération de la parole. « Grâce à celles qui ont eu le cran de parler, personne ne peut plus ne pas savoir ce qui se fait – ou ce qui ne se fait pas – dans le milieu du cinéma… comme ailleurs ».