Pourquoi on aime « Novocaine », héros qui ne ressent pas la douleur

Pourquoi on aime « Novocaine », héros qui ne ressent pas la douleur

allo maman pas bobo !Jack Quaid est irrésistible dans « Novocaine » où son personnage souffre d’une maladie bien commode pour les bastons
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Un brave gars se transforme en justicier quand sa petite amie est enlevée par des braqueurs de banques.
  • Le fait qu’il ne ressente aucune douleur physique le rend presque invincible.
  • Les réalisateurs en profitent pour le confronter à des situations aussi extrêmes que réjouissantes.

Le thriller Novocaine de Dan Berk et Robert Olsen tient sur idée marrante. Nathan Caine, son héros incarné par Jack Quaid, ne ressent aucune douleur physique. Il peut cependant éprouver des sentiments et du plaisir. Ces deux phénomènes le secouent et pas qu’un peu quand des braqueurs kidnappent sa copine. Le brave gars timide passe d’employé de banque se prenant les pieds dans tous les tapis à justicier intrépide en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire.

Et oui, ça fonctionne. On y croit à ce brave type plus malin qu’il n’y paraît quand celle qu’il aime est menacée. Et cela d’autant plus que cette maladie existe vraiment ! Elle s’appelle « L’insensibilité congénitale à la douleur » - « ICD » pour les intimes - présente des avantages (On n’a pas mal) et des inconvénients (Comme on ne souffre pas, on peut se blesser grièvement sans s’en rendre compte). « 20 Minutes » s’est demandé pourquoi on aime autant son héros.

Un « garçon » pas comme les autres

Jack Quaid, fils de Dennis Quaid est épatant. Le comédien est un comique né. Son personnage trouve un équilibre parfait entre naïveté d’anthologie et débrouillardise remarquable. Les références savoureuses à la série The Boys  qui a fait connaître l’acteur apportent un degré d’humour supplémentaire à ses aventures. Jack Quaid fait un peu penser à Jim Carrey, période The Mask, par sa façon d’exprimer la candeur et son physique élastique.

Un adversaire de choix

Autre « fils de », Ray Nicholson, le fils de Jack Nicholson, est un méchant parfait, sadique à souhait, évoquant le Joker que créa son père dans le Batman de Tim Burton. Son petit grain de folie furieuse sert de contrepoint aux qualités du héros en faisant grimper les enjeux autour de la jeune femme kidnappée jouée par Amber Midthunder. Il s’est associé une belle brochette de bras cassés violents offrant de fort belles scènes de bastons notamment dans un salon de tatouage.

Des affrontements de folie

Dan Berk et Robert Olsen s’amusent comme des petits fous et leur film ressemble à un cartoon en prises de vues réelles tant ils placent le héros dans de situations de folie. Le gars peut plonger sa main dans l’huile bouillante pour récupérer un flingue ou la hérisser de morceaux de verre pour en faire une arme redoutable. Ça ne lui fait pas plus mal que les tabassages en règle auxquels le soumettent les méchants. En fait, Novocaïne, comme on le surnomme, est un superhéros presque ordinaire ce qui le rend unique.

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Entre sadisme et romantisme

C’est le cocktail entre brutalité et douceur qui rend Nathan Caine très touchant. Les réalisateurs déclarent avoir souhaité rester crédibles dans les blessures qu’il subit sans en mourir. Il semble tout de même particulièrement résistant mais qu’importe ! Si le spectateur souffre parfois à sa place devant ses multiples plaies, bosses et autres fractures, il se laisse séduire par son romantisme de prince Charmant totalement déjanté. Il y est si attachant qu’on n’aurait rien contre un « -Novocaine 2.