«La confiance règne », chez UGC… Selon un article publié lundi 28 octobre 2024 par Libération, le mastodonte du cinéma soupçonnerait certains abonnés à l’une de ses cartes illimitées de se livrer à un usage jugé « frauduleux »… et en rejetterait la faute sur les salles indépendantes associées à ce système.

Les employés, ce « maillon faible »

Ces cartes d’abonnement – qui permettent, pour un forfait attractif, d''assister à autant de séances qu’on le souhaite dans les cinémas UGC, MK2, plus certaines salles indépendantes – ne seraient pas rentables pour UGC, qui reverse à chacune de leur utilisation 4,89 euros aux salles partenaires.

UGC aurait donc, selon Libération, mis la pression aux salles indépendantes… qui la répercuteraient sur leurs salariés possesseurs de ces cartes. Autant dire que ceux-ci seraient soupçonnés de passer leurs propres cartes pour générer des places fictives et gonfler le nombre d’entrées.

Licenciements pour « faute grave »

Ces salariés paient ainsi une pratique courante dans le milieu (passer sa carte UGC dans une borne pour soutenir un film apprécié) sans toujours avoir conscience du système économique qu’elle met en péril.

Libération étaye son enquête sur plusieurs témoignages d’employées de salles indépendantes licenciées pour faute grave. Trois d’entre elles, salariées du groupe Dulac (qui détient cinq cinémas à Paris), l’ont été après qu’UGC eut réclamé à leur employeur 1.760,65 euros pour des passages « inhabituels » de leurs cartes d’abonnement… pourtant illimité.