Il aura fallu huit ans à Claude Barras, réalisateur de Ma vie de Courgette, pour offrir un nouveau long métrage mais ça valait le coup d’attendre Sauvages, découvert au Festival d’Annecy en juin dernier. Ce petit bijou en stop motion (ou animation en volume) met en scène des marionnettes superbes pour dénoncer la déforestation et le commerce de l’huile de palme en Indonésie avec autant de poésie que de tendresse.

L’histoire d’une fillette et de l’adorable petit singe qu’elle a recueilli s’appuie sur la réalité d’un drame écologique. « L’animation doit pouvoir aborder des sujets graves, explique Claude Barras à 20 Minutes. Ce conte parle de choses sérieuses en les mettant à la portée de toute la famille. »

Respectueux et engagé

C’est ce qui a séduit Laetitia Dosch, qui prête sa voix à une activiste déterminée. « J’ai été sensible à l’univers de Claude Barras et à sa défense des animaux et de la nature. Il aborde des sujets forts en les rendant accessibles », explique l’actrice et réalisatrice du Procès du chien. Elle a doublé certaines séquences en Penan, langue des peuples autochtones et nomades.

« J’ai essayé d’être le plus respectueux possible de leur culture, précise le réalisateur suisse. Je voulais montrer la beauté de leur vie et de ces lieux menacés pour faire comprendre la nécessité impérieuse de les protéger. » Sauvages n’a rien d’un pensum donneur de leçon. Cette belle histoire est un divertissement plein de tendresse qui invite à la réflexion et - qui sait ?- peut-être aussi à l’action pour préserver les richesses de notre planète.