Elle n’a fait aucune publicité autour de sa parenté avec l’ancien président des Etats-Unis. C’est tout simplement sous celui de Malia Ann que la fille aînée de Michelle et Barack Obama est venue au Festival du Cinéma américain de Deauville pour y présenter The Heart, un court métrage récompensé par le Prix de la nouvelle génération.

En toute discrétion

La jeune femme de 26 printemps s’est montrée plutôt discrète à Deauville dans sa belle tenue Vivienne Westwood. Elle n’a pas donné d’interview et n’a jamais évoqué le nom de ses parents et de sa sœur qu’elle a cependant remerciés dans son discours. Emue au moment de la remise de son trophée, elle l’a été tout autant à l’issue de la projection où elle a été très applaudie par un public dont la plupart des membres ignoraient l’identité de ses illustres géniteurs.

Une histoire de famille

The Heart fait partager la détresse d’un jeune homme qui s’estime responsable de la mort de sa mère. Il suffit d’une bouteille de lait oubliée pour qu’une scène éclate entre le jeune homme et sa maman. Cette dernière succombe à une crise cardiaque et laisse un héritage surprenant à son fiston : ses économies et son cœur dans un bocal. De quoi ajouter encore à la détresse d’un garçon aux réactions imprévisibles. Il s’agit de la première réalisation de Malia Ann qui avait participé comme scénariste à la série Swarm (2023).

Un nom encombrant

Il est difficile d’émettre un avis totalement objectif sur ce court métrage de dix-huit minutes qui semblent bien longues. Il est impossible de ne pas penser que la jeune réalisatrice doit, au moins partiellement, son trophée à son patronyme qu’elle a tenté de dissimuler mais dont le secret a vite été éventé. Elle ne serait d’ailleurs certainement pas l’objet de cet article si elle était une réalisatrice « lambda »…

Un prénom prometteur

En fait, The Heart n’est ni meilleur ni pire que bien des « courts » réalisés par de jeunes cinéastes. Il émeut par sa maladresse, agace par ses baisses de rythme, touche par sa sincérité mais donne envie de suivre la carrière de Malia Ann dont le prénom finira peut-être par éclipser le nom Obama. On lui souhaite au moins que ses rapports avec sa mère Michelle soient moins compliqués que ceux que le héros son film entretient avec la sienne.