Festival de Deauville : Avant Ibrahim Maalouf, Maïwenn a également été écartée du jury
éviction•La réalisatrice avait été choisie par l’ancien directeur pour présider le juryG.C.
Le festival de Deauville n’a pas encore commencé qu’il fait déjà beaucoup parlé de lui. Selon une information du Point, la réalisatrice Maïwenn aurait été écartée de la présidence du jury. Si l’ancien directeur du festival, Bruno Barde, l’avait appelé, ce choix a été remis en cause au moment de son renvoi après des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles de la part de 7 collaboratrices, dans Mediapart.
La nouvelle directrice, Aude Hesbert a alors préféré confier la présidence du jury à Benoît Magimel. La réalisatrice de Polisse aurait été prévenue le 18 juin par son agent, quelques jours après le départ de Bruno Barde. Le Point avance que la réalisatrice avait déjà commencé à composer son jury, appelant notamment Anamaria Vartolomei.
L’organisation nie la version de la réalisatrice
Dans une déclaration officielle, l’organisateur du Festival du cinéma américain de Deauville, nie tout lien entre la nomination d’Aude Hesbert et le choix de ne pas conserver Maïwenn à la tête du jury : « Maïwenn avait été invitée par Bruno Barde, hâtivement, de façon informelle et sans concertation avec les équipes, quelques jours avant la publication de l’enquête de Mediapart le concernant. Maïwenn n’a pas été écartée par Aude Hesbert, qui n’avait pas encore été désignée comme directrice générale. Sa nomination a été actée par communiqué de presse le 22 juillet. »
Maïwenn a souvent été le sujet de controverse, notamment après avoir pris la défense de Roman Polanski et critiqué la sortie de salle d’Adèle Haenel lors du festival de Cannes en 2020 en déclarant ne pas adhérer au féminisme du mouvement #MeToo, ou après avoir agressé physiquement le journaliste Edwy Plenel.
Cette révélation fait suite à l’éviction du compositeur et instrumentiste Ibrahim Maalouf, annoncée le 24 août dans La Tribune Dimanche, à la suite d'« une réflexion collective » et d'« un malaise dans l’équipe », selon la directrice du festival. En 2020, le Franco-Libanais avait été accusé d’agression sexuelle sur mineure avant d’être relaxé. Celui-ci a dénoncé une « injustice » et une « humiliation » avant de porter plainte contre l’événement.