« Sous la Seine » : Les requins, stars fascinantes du cinéma, remontent sur scène
20 Minutes sous la mer•« Sous la Seine », suspense de Xavier Gens disponible sur Netflix, renouvelle les films de squales en essayant de les réhabiliterCaroline Vié
L'essentiel
- Dans « Sous la Seine », Paris est menacée par des attaques de requins à la veille d’un important évènement sportif.
- Les squales ont conquis le statut de monstres marins dans la culture populaire.
- Ils effrayent et fascinent ce qui leur coûte cher dans la réalité.
Xavier Gens renouvelle les films de requins avec Sous la Seine, disponible depuis mercredi 5 juin sur Netflix. La grosse bête pleine de dents se fait des casse-croûte au centre de Paris dans ce film d’horreur où Bérénice Bejo et Nassim Lyes mouillent leur maillot pour des scènes de plongée spectaculaire.
« Le cinéma a donné une image très négative des requins, explique Xavier Gens. Ils provoquent un mélange de peur et de répulsion qui a été préjudiciable à l’espèce. J’ai voulu changer cela avec Sous la Seine. Essayer de les réhabiliter pour qu’ils ne se fassent plus massacrer alors que la plupart sont inoffensifs. »
Peurs sous-marines
Dans Sous la Seine, les squales sont rendus agressifs par la présence d’humains venus polluer leur habitat et leur chatouiller les branchies ce qui les a poussés à changer de comportement. Ils sèment la terreur à Paris à la veille d’une compétition sportive que la maire (merveilleuse Anne Marivin) refuse d’annuler. « Ce qui se passe sous l’eau nourrit les fantasmes et les peurs car c’est un milieu hostile, aussi mystérieux que l’espace, insiste Xavier Gens. Les requins de cinéma ont fait les frais de cet imaginaire au détriment de la réalité. »
Bruce, le « grand blanc » des Dents de la mer de Steven Spielberg est l’un des plus connus et des plus effrayants. Plus drôles, les squales volants de la saga Sharknado ont continué à faire deux requins des favoris de la culture populaire. « Ils se situent entre la mythologie et la vraie vie. Leur dentition impressionnante et leur silhouette élégante fascinent, précise Xavier Gens. Les gens les voient comme des monstres marins qu’ils pourraient être en mesure de croiser. C’est aussi effrayant qu’excitant. »
Un message écologique
Instinct de survie de Jaume Collet-Serra a aussi contribué à alimenter le mythe du « requin mangeur d’hommes » en créant un suspense autour d’une surfeuse perdue en haute mer et convoitée par un gros poisson affamé. Sous la Seine perpétue la tradition avec virtuosité tout en dispensant un message écologique bienvenu plutôt novateur dans un genre qu’on aurait pu croire épuisé.
Notre dossier 20 Minutes sous la mer« Si mon film pouvait pousser le public à se documenter sur les vrais requins, je serais comblé, » déclare Xavier Gens. Sous la Seine, divertissement réjouissant, donne effectivement envie d’en savoir plus sur ses animaux mal aimés.
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