Ce n’est pas bien d’enlever les gens pour obtenir une rançon mais mieux vaut quand même se renseigner à fond sur sa proie quand on se lance dans une entreprise aussi malhonnête. Voilà ce que découvre la bande de kidnappeurs d’Abigail, quand ils se retrouvent coincés avec cette ado qui ne manque ni de ressource, ni de mordant. Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, réalisateurs des derniers Scream, n’y vont pas avec le dos de la cuillère pour orchestrer la confrontation !

Entre Maman, j’ai raté l’avion et Vampire, vous avez dit vampire ?, ce film d’action horrifique ne ménage pas les malheureux bandits qu’on en viendrait presque à plaindre tant ils s’en prennent plein la figure et le cou. La jeune Abigail, jouée par Alisha Weir découverte dans Matilda, la comédie musicale, leur en fait voir de toutes les couleurs avec une nette prédilection pour le rouge.

Pas si fragile

« Les spectateurs vont avoir de la peine pour cette adorable adolescente qui a été kidnappée, explique Alisha Weir. Mais ils vont vite comprendre qu’elle ne se résume pas à cette simple description, loin de là ! » Effectivement, la demoiselle passe vite de ballerine fragile à créature assoiffée de sang dans une superbe demeure bourrée de couloirs et de recoins où le spectateur se perd tout autant que les protagonistes.

L’apparence d’Abigail a été soigneusement travaillée pour la rendre aussi crédible en gamine apeurée qu’en monstre redoutable. « On savait qu’on pouvait se permettre d’aller dans la surenchère », se souvient la maquilleuse Liz Byrne. La créature est d’autant plus terrifiante qu’elle se montre très agile et bourrée de pouvoirs surnaturels surprenants.

Plaies ouvertes et tripes fumantes

Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett sont fans de cinéma d’horreur et d’effets gore et cela ne fait aucun doute dans Abigail. Ils s’en donnent vraiment à cœur joie dans un joyeux désordre où plaies ouvertes et tripes fumantes sont à l’honneur. « Il fallait donc constamment en rajouter de la sueur, du sang et de la saleté, » se souvient Liz Byrne.

Tout ce qu’il faut pour qu’Abigail se glisse sur un air de ballet dans le panthéon des héroïnes du cinéma fantastique. On aimerait retrouver cette ballerine qui mène son monde sur les pointes et sur les canines dans une suite.