EN ARRIÈREPixar licencie 14 % de son personnel pour « se concentrer sur les films »

Les studios d’animation Pixar vont licencier 14 % de leur personnel pour « se concentrer sur les films »

EN ARRIÈREDisney, dont Pixar est une filiale, avait déjà licencié plus de 8.000 employés depuis 2023
Pixar est une société américaine de production de films en images tridimensionnelles de synthèse
Pixar est une société américaine de production de films en images tridimensionnelles de synthèse - Pixar / The Walt Disney Company
Olivier Mimran

O.M. avec AFP

«On a beau faire de l’animation, on ne vit pas au pays des Bisounours ». C’est le cruel constat qu’on dû faire les 175 employés que les studios d’animation Pixar, filiale de Disney, ont commencé à licencier mardi 21 mai 2024.

Un chiffre qui représente, tout de même, 14 % des effectifs de la société. C’est toutefois moins que ce qui avait été initialement anticipé lorsque le groupe américain avait, en début d’année, expliqué vouloir réduire les coûts de Pixar.

« Se concentrer de nouveau sur les films »

Dans un courrier interne consulté par le New York Times, le président de Pixar, Jim Morris, a expliqué aux employés que le studio souhaitait abandonner la production de contenus pour la plateforme de streaming Disney+ afin de « se concentrer de nouveau sur les films ».

Pixar, longtemps intouchable dans la galaxie Disney, s’est retrouvé en difficulté après l’échec du film Buzz l'Éclair, sorti en 2022, qui se concentrait sur l’un des personnages principaux de la saga Toy Story. Le long métrage n’avait en effet généré « que » 226 millions de dollars (pour un budget de 200 millions de dollars).

La filière des séries animées

L’année suivante, Élementaire avait également déçu, avec un peu moins de 500 millions de dollars de revenus au box-office pour un budget sensiblement identique.

Dans le même temps, Pixar a produit plusieurs séries animées afin de renforcer l’offre de Disney+ lors du lancement de la plateforme, telles que Cars : Sur la route, issue de la trilogie éponyme, ou Bienvenue chez Doug, qui met en scène le chien du film Là-haut.

De grandes attentes

Le studio espère renouer avec le succès avec Vice-versa 2, qui permettra au spectateur de se reconnecter aux émotions de Riley devenue adolescente, puis de Elio, l’histoire d’un petit garçon en mal d’intégration qui se retrouve ambassadeur de la Terre auprès de civilisations extraterrestres (et qui sortira en 2025).

Disney s’est lancé dans une chasse aux coûts tous azimuts, l’année dernière, avec le retour aux commandes de son ancien patron, Bob Iger, ce qui a conduit au licenciement de plus de 8.000 personnes – principalement dans ses branches médias, dont Disney+.

Disney+ enfin bénéficiaire

Sur le deuxième trimestre de son exercice décalé, le groupe a annoncé que, pour la première fois, son service de streaming générait des bénéfices (après n’avoir connu que des pertes depuis son lancement, en 2019).

Notre dossier « Pixar »

Le bénéfice net de Disney est cependant tombé à 216 millions de dollars – contre 1,5 milliard sur la même période en 2023 – principalement du fait de la dépréciation d’actifs et malgré une progression de son chiffre d’affaires.