MeToo du cinéma : Vincent Cassel dit prendre soin de « mettre ses partenaires à l’aise » sur les tournages
Festival de cannes•En marge du festival de Cannes, l’acteur a réagi aux questions d’intimité sur les tournages20 Minutes avec AFP
Alors que le festival de Cannes continue de trembler face au MeToo du cinéma, les acteurs sont souvent interrogés sur leur vision des violences sexistes et sexuelles. A l’affiche du film de David Cronenberg, « Les Linceuls », en compétition lundi à Cannes, Vincent Cassel n’y a pas échappé. « J’ai toujours tout fait pour mettre mes partenaires à l’aise » dans les scènes d’intimité, a confié à l’AFP l’acteur qui assure avoir constaté la présence plus fréquente de coordinateurs d’intimité sur place.
« Je sais que ce n’est facile pour personne, moi ça me fait chier d’embrasser quelqu’un sur un plateau », a poursuivi Vincent Cassel. Et d’ajouter : « Donc en général, je fais deux caïpirinhas dans la loge, allons nous amuser avec ça, et ça ne va pas durer. Plus on s’amuse vite, et plus c’est court. A partir du moment où il n’y a pas d’ambiguïté à aucun endroit, il n’y a pas de problème ». Pour l’acteur, une évolution s’est réellement opérée sur les tournages.
« C’est très réglementé », selon Diane Kruger
Egalement interrogée sur le sujet, sa partenaire à l’écran dans Les Linceuls, l’actrice Diane Kruger a confié avoir vu aussi les choses évoluer, d’abord aux Etats-Unis : « C’est très réglementé. Il y a maintenant un conseiller, vous savez exactement les plans faits à l’avance. Ça devient moins spontané, on sait à quoi s’attendre ».
Quant au mouvement MeToo en France, qui est au cœur du festival de Cannes cette année, l’actrice « pense que ça y est, c’est fait ici ». « C’était un peu en retard par rapport aux Etats-unis et c’était un moment important pour la France. Maintenant, il faudra voir comment ça va être géré ».
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