«À vomir », « les Français d’abord », « Que ces 2 blindés bobos “artistes” les accueillent chez eux au lieu de faire des films »… Ce florilège de commentaires plus que condamnables réservés au film Quelques jours pas plus, avec Benjamin Biolay et Camille Cottin, a été dénoncé par sa réalisatrice Julie Navarro, rapporte le HuffPost.

Des commentaires haineux effacés un à un

Dans un post Instagram, elle s’insurge contre des commentaires écrits par des personnes « qui n’avaient même pas vu le film, puisque celui-ci n’était pas encore sorti » et précise que son distributeur a dû les effacer un à un…

Le site spécialisé AlloCiné a également dû désactiver tous les commentaires racistes ou haineux sur la page qu’il consacre au long métrage, mais ses haters ont trouvé une parade : ils ont attribué, en masse, de très mauvaises notes au film pour dissuader de potentiels spectateurs de le visionner, raconte Marie Claire.

Interrogée par Télérama, Julie Navarro regrette le manque de réactivité de la plateforme : « Nous les avons rencontrés ce matin [mercredi 24 avril], ils n’avaient rien remarqué ! Ils ont fait un peu le ménage, en supprimant dix-neuf critiques sur vingt-quatre accompagnées de la note minimale. Pourtant la moyenne reste à 2,9/5… Ils ne sont pas clairs sur les façons de s’assurer que le film a bien été vu par l’internaute. […] Il faut prendre ses responsabilités. On attend des mesures concrètes. »

Une haine « aveugle, décomplexée et anonyme »

La Société des réalisatrices et des réalisateurs de films (SRF) a dénoncé, par communiqué, une haine en ligne « aveugle, décomplexée et anonyme » et demande aux pouvoirs publics de « trouver un cadre susceptible de garantir la liberté effective de diffusion des œuvres tout en veillant au libre exercice de la critique ».

Pour rappel, Quelques jours pas plus, sorti le 3 avril 2024, raconte l’histoire d’un ancien journaliste qui accepte, par amour, d’accueillir chez lui Daoud, un migrant afghan.