Chaud devant ! Dans Challengers, le cœur et le corps de Zendaya balancent entre Josh O’Connor et Mike Faist. Luca Guadagnino fait évoluer ce trio dans le milieu du tennis pour une histoire d’amour à trois qu’il a souhaitée très émoustillante, comme en témoigne la bande-annonce qui a connu un succès important plusieurs mois avant la sortie du film…

Zendaya y incarne une ancienne championne de tennis ambitieuse contrainte de renoncer à sa carrière à la suite d’une blessure. A peine majeure, elle a semé la zizanie entre deux tennismen amis qui vont continuer à hanter sa vie sentimentale. Elle a épousé le premier qu’elle coache avec autorité. Elle ne peut tout à fait oublier le second qui revient secouer leurs vies. De quoi favoriser une relation entre trois adultes qui ne demandent qu’à s’éclater ensemble sur les courts et en dehors. Challengers est ce qu’on pourrait qualifier de vaudeville à l’américaine où le sexe se pratique en sous-vêtements et sans trop mettre la langue.

De belles fesses

Challengers est vendu comme une hisoire sexy. Le réalisateur de Call Me By Your Name, Suspiria et Bones And All s’est fait une spécialité d’un érotisme propret et gentiment transgressif. Les Américains plus facilement excités que les Français se choqueront sans doute d’un film qui est si peu sulfureux qu’il est classé tout public pour sa sortie dans les salles hexagonales.

La scène la plus torride – qui a affolé les fans du couple à la ville Zendaya/Tom Holland – réunit le trio sur un lit où tout le monde s’embrasse à bouche que veux-tu. Point barre. Qui s’attend à des déferlements d’accouplements frénétiques devra se contenter de quelques paires de fesses et de sexes masculins de figurants (au repos) dans un vestiaire.

Du tennis

Certes, c’est l’intention qui compte alors oui, les rapports entre les trois complices sont muy caliente dans l’idée beaucoup plus que dans les images. L’héroïne ne sait qui choisir et les messieurs se sentiraient mieux s’ils passaient à l’acte une bonne fois pour toutes au lieu d’échanger des balles pendant que la Schtroumpfette compte les points d’un air pénétré.

Luca Guadagnino aime la techno et les images léchées. Les matchs de tennis tiennent lieu du corps-à-corps pendant deux heures et quinze minutes de projection. C’est long ces allers-retours et autre va-et-vient de la balle dont la symbolique sexuelle est vite assimilée. Qui aime le tennis sera davantage rassasié que le spectateur qui espère voir des séquences de zizi-panpan échevelées.

Lendemains de fête

Zendaya, Josh O’Connor et Mike Faist sont beaux comme des dieux et font ce qu’ils peuvent pour rendre leur relation sexy. L’analyse de leurs rapports toxiques peut passionner ou assommer selon ce qu’on attend de Challengers. Cette réflexion sur le sport, l’ambition et les dérives qu’ils peuvent causer n’est pas inintéressante mais pas toujours d’une extrême légèreté. « Je voulais que le spectateur se sente comme à une rave party, » déclare Luca Guadagnino. C’est réussi. On sort de la projection avec le mal de crâne lancinant qui suit les lendemains de fête.