L’expression « mieux vaut tard que jamais » a rarement eu autant de sens que dans « l’Affaire Polanski », dont l’épilogue pourrait avoir lieu un demi-siècle après les faits reprochés au cinéaste franco-polonais. Roman Polanski devrait en effet être jugé au civil, en Californie et en août 2025, dans un procès portant sur des accusations de viol sur mineur commis en 1973.

Problème : après une condamnation dans une autre affaire (dans laquelle il était également inculpé pour viol sur mineur), Roman Polanski a fui la justice américaine en 1977 et est, depuis, parvenu à échapper aux demandes d’extradition. Sa présence à l’audience est donc très improbable, selon l’AFP.

Si le désormais nonagénaire est accusé de viols et agressions sexuels par une dizaine de femmes, ce procès au civil sera surtout consacré aux accusations d’une femme que Polanski aurait sexuellement violentée après l'avoir invitée à dîner dans un restaurant de Los Angeles, en 1973, et alors qu’elle n’était qu’une adolescente.

Une plainte déposée « juste à temps »

Ces accusations avaient été rendues publiques en 2017, la plainte ayant été déposée juste avant que ne se referme une fenêtre de temps pendant laquelle la législation californienne autorisait des dépôts de plaintes pour d’anciens faits de viol ou d’agression sexuelle. L’avocat de Polanski avait alors affirmé que son client « contestait toute accusation de viol ».

Dans un autre dossier s’est tenu la semaine passée, à Paris, un procès pour diffamation visant le cinéaste. Il avait qualifié d'« odieux mensonge » les accusations d’agression sexuelle lancées contre lui par l’actrice britannique Charlotte Lewis. Le jugement sera rendu le 14 mai.