« Dune : deuxième partie » est encore meilleur que le premier film
Epatant•Cette suite à « Dune » est un grand film de cinéma en même temps qu’un blockbusterCaroline Vié
L'essentiel
- Denis Villeneuve fait encore mieux dans ce deuxième volet que dans le premier.
- Timothée Chalamet livre une performance électrique en futur leader qui cherche sa voie.
- La mise en scène est à couper le souffle rendant l’ensemble passionnant même pour celles et ceux qui n’aiment pas la saga du romancier Frank Herbert.
En décembre dernier, Denis Villeneuve avait présenté quelques images de Dune : Deuxième partie et avait promis que cette suite, qui sortira en salle le 28 février, serait encore plus spectaculaire que le premier volet. Il a tenu parole au-delà de nos plus folles espérances.
L’action reprend très exactement là où on a laissé les personnages à la fin de Dune. Paul Atreides et sa mère sont donc réfugiés dans le désert où ils vont être accueillis par le peuple Fremen pour de nouvelles aventures qui vont leur faire prendre leur destin en main. Bien que les lecteurs du roman sachent ce qui va leur arriver, c’est sans spoiler ou « divulgâcher » que 20 Minutes explique pourquoi ce film est encore meilleur que le premier.
Timothée Chalamet a tout d’un grand
Timothée Chalamet est exceptionnel dans cette suite où son personnage s’étoffe comme dans le roman de Frank Herbert. Jamais l’acteur de 28 printemps n’a été aussi convaincant que dans cette deuxième partie où Paul Atreides prend de la bouteille en devant faire des choix capitaux pour son avenir. Il perd la rondeur de l’adolescence et son passage à l’âge adulte est particulièrement bien montré par ses relations avec trois femmes qui vont changer sa vie. Trois héroïnes très différentes, incarnées par Zendaya, Rebecca Ferguson et Léa Seydoux, prennent une importance capitale dans l’intrigue.
Un méchant qui fait vraiment peur
On avait été impressionné par la performance d’Austin Butler dans le rôle-titre d’Elvis de Bazz Luhrmann qui lui a valu un Golden Golden Globe en 2023. Il fait encore plus fort dans Dune. Avec son crâne rasé et sa musculature sculpturale, il se glisse dans la peau d’un individu aussi froid que sadique, ennemi de poids pour le héros. Il glace le sang tant son personnage de psychopathe est totalement dénué d’humanité. Sa façon de traiter ses subordonnés est presque moins flippante que celle de s’adresser à ses supérieurs tel son oncle ou l’Empereur. Même Dark Vador tremblerait devant lui.
Denis Villeneuve au sommet de son talent
On en reste bouche bée. Vraiment. Les scènes d’action sont ahurissantes. On ne rentrera pas dans les détails mais les vers des sables, créatures pas vraiment câlines, offrent des séquences à couper le souffle. Et ce n’est pas tout. Denis Villeneuve fait montre d’un sens du gigantisme absolument remarquable. Il ne se contente pas de jongler entre immense spectacle et vie intime des héros. Il emporte le spectateur dans un univers si grand qu’on se sent tout petit. Sa façon de jongler entre couleur et noir et blanc est aussi remarquable. Du grand art par un cinéaste en pleine possession de ses moyens.
Vivement la suite !
Denis Villeneuve a réussi quelque chose de rare. Il a transcendé les romans dont il s’est inspiré. Dune : Deuxième partie peut emballer même les spectateurs à qui les livres sont tombés des mains. Le réalisateur a su communiquer un souffle épique incroyable à son film qui évoque Star Wars, épisode V : L’Empire contre-attaque d’Irvin Kershner par sa qualité et son ampleur. Denis Villeneuve réconcilie le cinéma d’auteur et les blockbusters. On espère vraiment une suite à Dune.