VIOLENCES SEXUELLESUne majorité de Français ne compte pas « boycotter » Gérard Depardieu

Affaire Depardieu : Une majorité de Français n’a pas l’intention de « boycotter » l’acteur

VIOLENCES SEXUELLESL’acteur français est visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle
Olivier Mimran

O.M.

Monstre sacré pour les uns, « monstre tout court » pour les autres, Gérard Depardieu, accusé de violences sexuelles et conspué pour avoir tenu des propos sexistes et pédophiles, n’en finit plus de diviser le monde du cinéma… mais pas ses spectateurs hexagonaux, si l’on en croit un sondage réalisé pour YouGov à la demande du site Le HuffPost.

Selon cette enquête, 62 % des Français affirment en effet qu’ils continueront à regarder les films dans lesquels joue l’acteur, quand 23 % d’entre eux ne le feront plus et que 15 % ne le savent pas.

Un incontournable du paysage audiovisuel ?

Il faut rappeler qu’en star « hors catégorie », Gérard Depardieu est à l’affiche d’une multitude de films cultes tels « Cyrano de Bergerac », « Germinal », « Astérix et Obélix Mission Cléopâtre », « La Chèvre » et bien d’autres.

Ses fréquentes apparitions sur petit écran amèneront donc forcément chacun à se poser la question, à plus ou moins long terme… et si aucune chaîne n’en vient à écarter ses films de sa grille de programme !

On apprend toutefois dans ce sondage (réalisé auprès de 1.009 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus, précise Le HuffPost) qu’une majorité de Français – 55 % – se dit choquée par les propos tenus par Depardieu dans le numéro de Complément d’Enquête diffusé en décembre dernier.

Pour rappel, le comédien, filmé en Corée du Nord par Yann Moix, y sexualisait une fillette montant à cheval.

Des sanctions qui ne font pas l’unanimité

Concernant l’éventualité de retirer sa légion d’honneur à l’acteur de 75 ans (une proposition faite par l’ancienne ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, le 15 décembre 2023), les Français sont, là aussi, partagés : 30 % des répondants souhaiteraient que la décision soit entérinée, 20 % s’y opposeraient et 35 % ne se prononcent pas.

Rappelons enfin que le monde politique n’échappe pas à ce débat puisque le président de la République lui-même avait déclaré sur le plateau de C à vous, le 20 décembre, que l’artiste controversé « rendait fière la France » et était, selon lui, « victime d’une chasse à l’homme ».

Notre dossier « Gérard Depardieu »

Des propos qu’Emmanuel Macron a confirmés lors de sa conférence de presse du 16 janvier 2024, affirmant n’éprouver « aucun regret » d’avoir défendu la « présomption d’innocence » de Depardieu.