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« On connaît les prédateurs sexuels dans le milieu du cinéma », dénonce Lio

Affaire Depardieu : « Tout le monde connaît les prédateurs sexuels dans le milieu », dénonce Lio

Violences sexuellesLa chanteuse a regretté l’entre-soi du monde du cinéma sur le plateau de « C l’hebdo »
Quentin Balue

Q.B.

Les femmes comptent pas pour des prunes. Invitée de l’émission « C l’hebdo » samedi sur France 5, Lio a réagi à l’affaire Gérard Depardieu, qui divise le monde du cinéma depuis la diffusion du numéro de « Complément d’enquête » consacré à l’acteur. Le reportage y dénonce des comportements grossiers et inappropriés (c’est un euphémisme) de sa part à l’encontre des femmes.

« C’est tout ce que l’on peut faire sur un plateau depuis des années avec la complicité de tout un milieu qui est en cause aujourd’hui. Ce sont des comportements inadmissibles qui détruisent. J’en ai été la victime, je ne suis pas la seule », clame l’interprète du tube Le Banana split.

« La présomption d’innocence existe et existera toujours, mais la voix des femmes doit être entendue et on ne veut toujours pas les entendre !, déplore-t-elle. Il y a des listes qui circulent dans le métier, donc tout le monde connaît les prédateurs sexuels. Certains exercent encore. […] Je regrette que cet ancien monde ait encore autant de pouvoir. »

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« Une souffrance qui détruit »

Gérard Depardieu a été mis en examen pour viol en 2020 suite à la plainte de la comédienne Charlotte Arnould. Alors que le président Emmanuel Macron a pointé du doigt « une chasse à l’homme », Lio a insisté sur la souffrance des femmes qui dénoncent ces comportements.

« C’est une souffrance qui détruit, martèle l’artiste, récemment aperçue dans Scènes de ménage et dans les films Stars 80. Ecoutez ces femmes qui ont quand même réussi à survivre. Ce n’est pas rien, ce n’est pas un détail ! Quand vous êtes dans un microcosme où on vous torture psychologiquement, où on vous maltraite psychologiquement, ça détruit ! »

« Personne n’a parlé d’un autodafé, personne n’a parlé d’effacer Gérard Depardieu, poursuit-elle. Il a fait beaucoup de mal à l’une de mes amies [Charlotte Arnould]. Quand elle a parlé, tous les médias l’ont soutenu, c’était déjà une volonté de défense d’un métier. Il y a un entre-soi. J’ai une chance folle, ce métier n’a jamais voulu de moi et je n’en fais pas partie. »