chahut« Les Segpa au ski » confrontés à une avalanche d’incivilités en salle

« Les Segpa au ski » confrontés à une avalanche d’incivilités dans les salles

chahutBagarres, crachats et jet de pétards rythment certaines projections de cette comédie à succès
Cinéma : Pourquoi le film « Les Segpa au ski » a-t-il été déprogrammé de certains cinéma ?
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Le film Les Segpa au ski attire de nombreux spectateurs, mais certains se montrent fort grossiers dans les salles obscures.
  • Le film a déjà réuni plus de 150.000 amateurs depuis sa sortie mercredi dernier.
  • Mais sa carrière pourrait être compromise par ces trouble-fêtes.

Le spectacle est parfois là où on ne l’attendait pas : dans les salles où est projetée la comédie Les Segpa font du ski d’Ali et Hakim Boughéraba. Le premier volet avait attiré plus de 700.000 spectateurs au cinéma au printemps 2022, le second film, qui emmène la petite bande d’élèves d’un lycée professionnel à la montagne, cartonne aussi, mais certaines projections ne sont pas de tout repos.

« Même si nos comédies sont un peu potaches, il y a une fraternité qui raconte l’amour que les personnages se portent », expliquait Ali Bougheraba à la sortie du film. Certains, parmi les 475.000 spectateurs qui ont vu le film sorti sur 300 copies le 27 décembre dernier, se sont apparemment un peu trop laissé influencer par le côté turbulent des héros comme en témoignent deux spectateurs qui ont préféré rester anonymes mais qui sont restés choqués après avoir vécu des séances cauchemardesques. « J'ai pris une douche de soda et une pluie de pop-corn: mes vêtements sont bons pour le pressing », nous a affirmé l'un d'eux.

Panique dans les salles

Selon Info Occitanie, des spectateurs ont si bien troublé la séance au Gaumont Montpellier qu’il a fallu faire appel à la police pour les calmer. D'après France Bleu, le Grand Club de Mont-de-Marsan dans les Landes, la direction a tout simplement décidé de déprogrammer Les Segpa au ski pour ne plus avoir à gérer des trouble-fêtes. Et elle n’est pas la seule à avoir fait ce choix.

Des salles de Blagnac, Saint-Etienne, Roubaix et Dole comme l'explique Le Progrès, ont connu des expériences similaires causant parfois l’arrêt de la projection. Bagarres, crachats, courses dans les travées, jets de pop-corn, pétards et conversations incessantes ne sont pas réservés qu’aux multiplex. Même de petits cinémas associatifs comme Le Clap à Bollène ont dû faire appel à des vigiles pour faire régner l’ordre, un surcoût important pour cette petite structure comme le précise La Provence.

Bilan? Les Segpa risquent non seulement de rater leur bac à l’écran mais ces incivilités exceptionnelles, réservées à ce seul film, pourraient aussi torpiller leur avenir au box-office.