Avec The Fabelmans, son nouveau film, Steven Spielberg signe sa première œuvre proprement autobiographique dans laquelle il revient sur son enfance et son adolescence. Et beaucoup y ont vu un film testament et le signe que le cinéaste de 75 ans s’apprêtait à prendre sa retraite. Mais rassurez-vous, le réalisateur est loin d’avoir usé sa dernière pellicule !

« Ce n’est pas une façon de dire que je vais prendre ma retraite et que c’est mon chant du cygne. N’écoutez pas ce qu’on dit là-dessus », a-t-il assuré tandis qu’il présentait son travail au Festival international du film de Toronto.

Un processus thérapeutique

En réalité, Steven Spielberg avait ce projet en tête depuis plus de dix ans. « Tony et moi avons commencé à parler de cette possibilité quand on faisait Lincoln (2012) ensemble », a-t-il continué, en faisant référence à son partenaire d’écriture Tony Kushner. « Tony a un peu fait office de thérapeute et j’étais le patient, et nous avons parlé pendant longtemps. Tony m’a nourri et m’a aidé pour aboutir à ça. »

C’est en grande partie l’arrivée de la pandémie qui a accéléré le processus. « Avec l’arrivée du Covid, on avait tous beaucoup de temps. Et on avait tous très peur. Je ne pense pas que quelqu’un savait en mars ou avril 2020 à quoi allait ressembler la vie, même à un an de ça », a-t-il poursuivi. « Et je pense que dans ce sens, j’avais l’impression que les choses allaient de mal en pis et que mon adolescence était la chose que j’avais vraiment besoin de résoudre et de démêler. »

The Fabelmans, avec Gabriel LaBelle, Paul Dano, Michelle Williams et Seth Rogen arrive dans les salles françaises le 25 janvier prochain.