Comment le son du « Grand Bleu » a su apaiser nos internautes anxieux
VOTRE VIE VOTRE AVIS•Avant la tournée des cinéconcerts du « Grand Bleu », qui débute ce mercredi, nous avons demandé à nos internautes de nous raconter leurs souvenirs d’une musique dont la BO s’est vendue à plusieurs millions d’exemplairesStéphane Leblanc
L'essentiel
- La tournée des cinéconcerts du Grand Bleu commence cette semaine à Nantes, Toulouse, Marseille, Montpellier…
- Nous avons demandé à nos internautes quels souvenirs ils gardaient de cette musique mythique, en tête des ventes de BO de film français depuis plus de trente ans.
- La plupart s’en souviennent comme d’une musique apaisante, planante, agréable et propice à la détente.
La musique du Grand Bleu provoque des souvenirs bien plus profonds qu’il n’y paraît. Normal vu le sujet du film de Luc Besson qu’on va pouvoir redécouvrir et surtout réentendre en ciné-concert, grâce à son compositeur Eric Serra, cette semaine à Nantes, Toulouse, Marseille et Montpellier, avant d’autres dates en tournée. A l’occasion de cet événement, on a demandé à nos lecteurs et lectrices de nous partager leurs meilleures anecdotes.
Planant comme les sensations de la plongée en apnée
Notre internaute Paco se souvient bien du Grand Bleu qu’il a vu « peu de temps après [son] mariage en 1988 », en vacances à La Baule : « Quel bonheur de voir ce film sur un bel écran avec un vrai son de cinéma. Alors merci M. Serra ! » Caroline raconte, elle, que « la bande originale du Grand Bleu l’a accompagnée lors de la naissance de [sa] fille et cette musique [l]’a beaucoup apaisée ». Nos internautes ont souvent relevé le caractère planant d’un son parfois qualifié de « soporifique ». « En même temps, c’est une musique censée traduire les sensations de la plongée en apnée, je n’allais quand même pas mettre du hard rock », se défend Eric Serra.
Jordi, lui, voit cette musique comme une invitation pour « un moment à soi : on rentre dans une bulle et on s’abandonne aux instruments d’Eric Serra ». Il suffit alors « d’un son, d’un flash qui vous transporte quelques instants dans un paysage sicilien ». C’était son « premier grand film », « la première fois qu’[il] vivait des émotions à travers l’écran ». Cette BO s’est « imprimée sur ce panel d’émotions vécues et l’écouter de temps en temps, c’est prendre gratuitement un shoot de ces émotions ». Plus prosaïquement, Steph relève qu'« à l’époque, on allait aussi au cinéma pour se rouler des pelles et cette musique envoûtante, ces images très belles mais un peu toujours les mêmes, cette histoire très simple avec peu de dialogues… laissait aux amoureux tout le temps de s’embrasser. » Une époque révolue ? Ce serait dommage de le penser…
On aurait tort aussi de réduire le Grand Bleu à sa musique. Il y a aussi sa couleur, « ce bleu, s’exclame Sofiane, un bleu qui donne envie de plonger dedans ». Trilokgurtu rappelle de son côté la réplique culte de Jean « Enzo » Reno : « Roberto, mio palmo », qui semble vouloir dire « Roberto, mes palmes », mais loin de l'italien et dans une langue connue de lui seul, tandis qu’Isabelle évoque la Fiat 500 cabossée, « l’autre star d’un film qui s’avère être [son] préféré ». Plopi, enfin prouve que nos internautes ont de l’humour. Sa réponse à la question que retenez-vous de la musique du Grand Bleu ? : « Sa chaussure noire. »