Son futur Musée international du cinéma et du Festival de Cannes désormais sur de bons rails, la ville azuréenne vient également d’annoncer la concrétisation d’un autre projet en lien avec le Septième art. A l’ouest de la commune, sur une friche industrielle de 5,7 ha, un investisseur présenté comme le « leader européen de l’image, du son et de la lumière » a prévu de faire pousser 58.000 m2 de bâtiments, dont une partie pourra accueillir des tournages.

« Il y aura un studio polyvalent de 2.100 m2 et d’autres espaces de 4.200 m2 équipés notamment pour des productions qui souhaiteraient utiliser la XR », explique à 20 ​Minutes Jacques de la Guillonnière, le PDG du groupe Novelty-Magnum-Dushow. Cette technologie permet d’afficher des images directement sur des panneaux leds, sans avoir recours à des fonds verts et à des incrustations en postproduction.

De quoi attirer de nouvelles équipes de films ou de séries à Cannes qui revendique l’accueil de « plus d’un tournage par jour ces six dernières années ».

« C’est Hollywood, mais en mieux »

La vente du terrain, utilisé jusqu’en 2012 par l’entreprise Ansaldo Breda, pour la modernisation des rames du métro parisien notamment, a été actée lundi par la mairie de Cannes et l’Etablissement public foncier Paca. Une vente pour près de 15 millions d’euros auquel le groupe compte ajouter 135 millions pour créer ce vaste espace qui « va constituer une étape importante pour dynamiser [le quartier] de La Bocca et faire de Cannes la capitale européenne de l’audiovisuel », a vanté le maire LR de la ville David Lisnard.

Novelty-Magnum-Dushow, qui se spécialise dans l’événementiel, secteur très dynamique sur la Côte d’Azur, prévoit de se réserver 13.000 m2 d’entrepôts sur place. Des logements, des bureaux, des restaurants, un hôtel (4.500 m2) et même une résidence étudiante, « pour absorber les besoins du nouveau campus ouvert à proximité » avec des formations de scénaristes notamment, sont également prévus sur place.

« C’est Hollywood, mais en mieux », a lâché David Lisnard, se félicitant du « geste architectural très fort » qui ouvrira le fronton du complexe, sur l’avenue Francis-Tonner. Une grande arche dessinée par le cabinet Wilmotte devrait être « marquante », selon le maire. Après la dépollution du site et la démolition des bâtiments existants, le permis de construire devrait être déposé avant décembre 2023. Les travaux devraient ensuite s’étaler entre 2024 et 2025, voire 2026.