Romy Schneider honorée d'une exposition à la Cinémathèque et d'une collection de films sur Netflix
LA PLUS GRANDE•L'année 2022 marque les 40 ans de la mort de la starV. J. avec AFP
Cette année 2022 marque les 40 ans de la mort de Romy Schneider, disparue le 29 mai 1982. Et elle était bien plus que la petite Sissi au destin tragique, peut-être son rôle le plus connu du grand public. La Cinémathèque française a ainsi choisi Romy Schneider pour sa première exposition entièrement consacrée à une actrice, avec l’ambition de lever les « malentendus » sur la star. Elle se tient du 16 mars au 31 juillet s’accompagne d’ une rétrospective de ses films.
L’actrice d’origine autrichienne, immense vedette de son vivant, est surtout « une pionnière dans l’émancipation de la femme au cinéma », travailleuse acharnée qui a laissé sa marque dans le cinéma français, de Clouzot à Claude Sautet, explique la commissaire de l’exposition, Clémentine Deroudille.
Focus sur son travail artistique
L’exposition fait abstraction du versant people de Romy Schneider pour mettre le focus sur son travail artistique, avec de nombreuses photos de tournages, sur lesquels elle était particulièrement assidue, se passionnant pour le travail des réalisateurs même dans des scènes où sa présence n’était pas requise, mais aussi des extraits de story board… Quelques robes et perruques emblématiques sont toutefois exposées.
« Je voulais casser une image très névrosée de Romy Schneider, dont on a tendance à davantage se souvenir pour ses histoires d’amour, celle avec Alain Delon surtout, et sa mort tragique à 43 ans », ajoute-t-elle. Pour lui rendre « justice », la commissaire a choisi de donner la parole directement à Romy Schneider, à travers des citations d’extraits d’interview de l’actrice. Les visiteurs retrouveront les grands moments de sa carrière, depuis le premier succès, les Sissi, jusqu’à La Passante du Sans-Souci en passant par les cinq films qu’elle tourne avec Claude Sautet, son travail avec Luchino Visconti ou encore La Piscine.
Une collection de 9 films sur Netflix
Le rapport à l’histoire autrichienne et à la Seconde Guerre mondiale de la star, dont les parents étaient très liés à Hitler et au Troisième Reich, est également abordé, là encore par le biais de ses choix artistiques : Romy Schneider a « choisi le cinéma pour exorciser sa culpabilité », et préfère plutôt que de tenir de longs discours tourner des films pour « dénoncer, alerter et ne pas oublier », assure Mme Deroudille.
Partenaire de l’exposition, Netflix en profite pour ajouter à son catalogue une collection de 9 films « qui éclairent les multiples visages et talents de la comédienne », du méconnu Christine et son premier tête-à-tête avec Alain Delon en 1958 à ses films avec Claude Sautet (Des Choses de la vie, Max et les ferrailleurs, César et Rosalie), en passant par les incontournables Le Procès, La Piscine, Plein Soleil, Une femme à sa fenêtre. Sans oublier le sublime L’important c’est d’aimer d’Andrzej Zulawski.