« Notre-Dame brûle » : Pourquoi le film tient en haleine même si on connaît la fin
FILM CATASTROPHE•Jean-Jacques Annaud parvient à surprendre avec une histoire dont on croyait tout savoir, « Notre-Dame Brûle » en salle ce mercredi
Caroline Vié
L'essentiel
- Jean-Jacques Annaud fait revivre l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris le 15 avril 2019.
- « Notre-Dame brûle » plonge le spectateur en immersion dans le sauvetage du bâtiment.
- Ce grand spectacle passionnant est une ode vibrante aux soldats du feu.
Notre-Dame brûle de Jean-Jacques Annaud, c’est comme Titanic de James Cameron. On se laisse prendre par l’histoire même si on en connaît la fin. Le réalisateur livre une reconstitution haletante de l’ incendie qui a ravagé la cathédrale le 15 avril 2019 en plongeant le spectateur en immersion au cœur de l’événement.
Le réalisateur s’y entend pour bâtir un suspense solide, nous entraînant de surprise en surprise au fil de l’évolution du feu et du combat des pompiers pour tenter de le circonvenir dans des circonstances pas vraiment optimales.
Un boxon d’un beau gabarit
L’invraisemblable enchaînement d’avaries pousse le spectateur à se frapper régulièrement le front en murmurant : « Ce n’est pas possible ». On comprend rapidement que le fait que la cathédrale soit toujours debout et qu’il n’y ait eu ni morts, ni blessés graves, tient du miracle ! Manque d’organisation, foule compacte, équipement défectueux et embouteillage monstre retardent les secours…
De l’humanité par-dessus tout
Le film est une ode au courage et à la présence d’esprit des soldats du feu que Jean-Jacques Annaud célèbre passionnément. On s’accroche au bord de son siège en les voyant lutter contre les flammes et tenter de sauver de précieuses reliques avec des moyens souvent défaillants, tout en s’amusant de voir le conservateur de la cathédrale touché par une poisse galopante.
Par écrit aussi
Notre-Dame brûle, c’est du grand spectacle parfaitement maîtrisé que Jean-Jacques Annaud relate dans un ouvrage passionnant cosigné avec Stéphane Boudsocq (éditions Gründ). Le réalisateur y confirme notamment le choix de mélanger des heures d’images venues du monde entier à ses propres prises de vues rapprochées.
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