« The Power » : Tout le courage d'une infirmière dans les couloirs de la peur
FANTOMES•Une infirmière découvre les sombres secrets d’un hôpital hanté dans « The Power » de Corinna Faith en salle ce mercrediCaroline Vié
L'essentiel
- Pour son premier poste, une jeune infirmière est en service de nuit dans un établissement délabré.
- « The Power » la confronte à des apparitions de spectres favorisées par de nombreuses coupures de courant.
- Ce premier film de fantôme bien ficelé livre un message féministe dans l’air du temps.
Si vous avez peur du noir, ce n’est pas The Power de Corinna Faith qui va vous faire passer cette phobie. Dans un hôpital londonien délabré au milieu des années 1970, une infirmière doit effectuer ses rondes alors que de multiples coupures d’électricité la plongent dans les ténèbres. Elle rêve d’être moins seule dans les couloirs délabrés et ne va pas tarder à être exaucée dans ce film d’horreur bien ficelé.
« J’adore l’idée que mon premier long-métrage soit une histoire de fantômes car j’ai toujours été attirée par ce qui est perturbant et mystérieux, explique la cinéaste dans le dossier de presse. J’ai voulu que l’expérience féminine alimente les éléments d’horreur. » Aux lueurs de sa petite lampe à la flamme tremblotante, l’héroïne, jouée par Rose Williams vue dans les séries Reign: le destin d'une reine et Bienvenue à Sanditon, fait des découvertes propres à glacer le sang dans le bâtiment en ruines.
L’énergie au féminin
La réalisatrice tire le meilleur parti d’un décor bien flippant dont les couloirs et multiples recoins recèlent des surprises (plutôt mauvaises) pour des personnages parfois plus inquiétants que les spectres vengeurs. The Power parvient à rajeunir la thématique d’une série B horrifique classique pour le transformer en brûlot féministe malin aux couleurs de l’air du temps. Quel dommage que ce chouette film n’ait pas été présenté au Festival de Gérardmer. Julie Gayet et son jury auraient sans doute apprécié l’intelligence d’un récit qui ne ménage ni les frissons, ni la célébration du courage au féminin. Et si ce « Power » était tout simplement celui des femmes et de leur résilience, une « énergie » qu’on ne peut pas couper ? Un beau concept pour un film qui ne l'est pas moins.