CEREMONIELe film « Onoda » d’Arthur Harari remporte le Prix Louis-Delluc 2022

Le film « Onoda – 10.000 nuits dans la jungle » remporte le Prix Louis-Delluc 2022

CEREMONIE« Vers la Bataille », d’Aurélien Vernhes-Lermusiaux, est également récompensé dans la catégorie premier film
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Après être reparti bredouille du dernier festival de Cannes, le beau Onoda - 10.000 nuits dans la jungle, fresque humaniste sur la folie d’un soldat japonais, a remporté mercredi le prix Louis-Delluc. Son réalisateur Arthur Harari, né en 1981, succède au documentariste Sébastien Lifshitz, récompensé l’an dernier pour Adolescentes. Composé d’une vingtaine de critiques et personnalités, sous la présidence de l’ancien président du Festival de Cannes Gilles Jacob, le jury du prix Louis-Delluc a également récompensé, dans la catégorie premier film, Vers la Bataille d’Aurélien Vernhes-Lermusiaux.

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Vers une nouvelle sortie en salles ?

Tourné au Cambodge et en japonais, Onoda avait été projeté à Cannes en ouverture de la section Un Certain Regard mais il était reparti les mains vides de la quinzaine cannoise. Sorti en pleine crise sanitaire, il n’a fait que 45.512 entrées en salles. Son repêchage par le prix Louis-Delluc est un beau lot de consolation pour un film salué par la critique, et le jury a d’ailleurs annoncé souhaiter que soit organisée une nouvelle sortie en salles.

Onoda et son réalisateur, dont c’est le deuxième film après Diamant Noir en 2016, l’ont emporté face à des cinéastes confirmés qui étaient également en lice : Valérie Lemercier pour Aline, Arnaud Desplechin pour Tromperie, Bruno Dumont pour France

Un lauréat désigné presque à l’unanimité

« C’est un film stupéfiant qui réunit des qualités exceptionnelles dans la création, la fabrication ou la production. Le sujet est lui-même ahurissant avec ce soldat qui ne comprend pas que la guerre est finie, a souligné Gilles Jacob, dans le salon de l’hôtel Fouquet’s, où ont eu lieu les délibérations. La mise en scène, pour un deuxième film, est éblouissante, avec une maîtrise du cinéma tout à fait rare. C’est un film sur la solitude et la peur qui se ressent avec la sueur, la peau et les larmes. Le lauréat a été désigné presque à l’unanimité, ce qui n’est pas fréquent. »