« Spider-Man : No Way Home » : Pourquoi les fans hurlent-ils dans les salles ?
ATTENTION SPOILERS•« Spider-Man : No Way Home » est en salle depuis mercredi et déchaîne les passions en salle, on vous explique pourquoi et donc on vous spoile le filmV. J.
L'essentiel
- Spider-Man : No Way Home, troisième film avec Tom Holland en Peter Parker, est sorti mercredi dans les salles française, et réalise des records d’entrées
- Cet épisode ouvre le Marvel Cinematic Universe au multivers et tout ce que cela implique en termes d’histoires, de retours et de spoilers
- Certaines scènes ont provoqué des réactions passionnées chez les fans
«Toi-même le spoiler ! » Afin d’éviter tout « divulgâchage » du nouveau Spider-Man, le trio de jeunes acteurs Tom Holland, Zendaya et Jacob Batalon s’est fendu d’une vidéo sur les réseaux sociaux, invitant le public à voir le film mais à ne pas le spoiler. Avant d’être rejoint par Jamie Foxx. « Mais Jamie, tu es un spoiler. » En effet, il est l’interprète du méchant Electro dans The Amazing Spider-Man 2 : Le Destin d’un héros sorti en 2014, et reprend son rôle pour Spider-Man : No Way Home en salle depuis mercredi.
Marvel et Sony demandent aux spectateurs et spectatrices de ne pas trop en dire, mais ils sont les premiers à avoir orchestré leur promotion, de trailers en affiches, autour du retour des méchants iconiques de l’homme-araignée et de leurs interprètes passés. D’ailleurs, comment est-ce possible ?
[Attention, la suite de cet article contient des spoilers sur Spider-Man : No Way Home, revenez lire la fin après avoir vu le film]
Bienvenue dans le multivers
No Way Home commence là se terminait Far From Home et voit Spider-Man démasqué. Tout le monde sait maintenant que Peter Parker se cache sous le masque du super-héros, et cela ne va pas sans une série de conséquences sur sa vie privée et celle de ses proches. Il décide donc de s’en remettre à Doctor Strange, qui d’un coup de baguette magique, ou plutôt le fameux tour avec ses mains, doit effacer le souvenir que Peter Parker est Spidey. Sauf que le sort ne se passe pas comme prévu et dérègle l’univers… les univers. Le multivers, bien connu des lecteurs et lectrices de comics, déjà évoqué dans Far From Home, exploré en animation dans Spider-Man : New Generation, devient donc une réalité au sein du Marvel Cinematic Universe et sur grand écran.
Pour que le grand public comprenne bien le concept, le réalisateur Jon Watts convoque plusieurs super-vilains des précédentes adaptations cinéma de Spider-Man : Electro donc, mais également Docteur Octopus, L’Homme-sable, le Lézard et le Bouffon vert. Ils sont bien sûr incarnés par les acteurs pour lesquels les spectateurs et spectatrices les connaissent, dans les films de Sam Raimi et Marc Webb. Le dérèglement du multivers les a attirés dans l’univers où Peter Parker a les traits de Tom Holland, le MCU, et forcément, la question était de savoir s’ils étaient venus seuls.
Des salles en délire
Avec toutes les rumeurs, fuites, analyses de trailers, il ne faisait que peu de doute que les deux précédents Peter Parker, et leurs interprètes Tobey Maguire et Andrew Garfield, soient dans No Way Home, mais comment et pourquoi. Lorsque Ned, le pote geek de Peter, est à sa recherche et ouvre un portail grâce à la bague de Doctor Strange, un Spider-Man débarque bien, mais il s’agit, une fois le masque tombé, d’Andrew Garfield. Une entrée en scène anti-spectaculaire, dans la familiarité d’un petit appartement, mais l’effet sur les fans est immédiat : une libération et une communion rares au cinéma. Plusieurs témoignages parlent de salles en délire aux séances de mercredi, à l’instar du Grand Rex à Paris. D’autant plus qu’après Andrew Garfield, c’est autour de Tobey Maguire de traverser un portal multidimensionnel et de « rejoindre » cet univers et le film.
Du fan service et de l’émotion réelle
Si leur présence sert avant tout à assurer le fan service, avec références aux précédents films et blagues méta entre initiés, ils ne font pas un simple caméo, mais servent l’évolution du Peter Parker de Tom Holland, ainsi qu’à régler quelques traumas. Le film revisite ainsi la mort de Gwen Stacy, interprétée par Emma Stone dans la franchise The Amazing Spider-Man et que le Peter Parker d’Andrew Garfield n’avait pas pu sauver. Si la scène aurait pu être mieux réalisée, l’impact émotionnel sur le public est réel.
Rien que le fait de réunir à l’écran les trois incarnations de Spider-Man, sans aller non plus jusqu’à recréer le célèbre mème, « dérègle » les habitudes du public. Il a toujours vu un interprète en chasser un autre, qu’il soit Batman, Superman ou Spider-Man, et les films restés imperméables les uns aux autres. C’est donc un changement de paradigme pour lui et pour Hollywood, une boîte de pandore ouverte aux rêves de fans les plus fous, et il faut l’avouer, les plus nostalgiques. Le concurrent de Marvel, DC Comics, ne s’y est pas trompé, puisque le futur film Flash devrait réunir différentes versions de Batman. Mais chut, pas de spoiler.