« Pourris gâtés » : « Avec Gérard Jugnot, on a matché tout de suite », se souvient Artus
COMEDIE•L'humoriste Artus joue le rejeton d'un homme d'affaire joué par Gérard Jugnot dans «Pourris gâtés» en salle ce mercrediCaroline Vié
L'essentiel
- Dans « Pourris gâtés », un papa riche coupe les vivres à ses grands enfants quand il est ruiné.
- Artus joue l’un des gamins face à Gérard Jugnot.
- L’humoriste continue à diversifier ses projets depuis « Danse avec les stars » et « Le Bureau des légendes ».
Cela ne devait pas être facile pour Artus d’incarner l'un des fils Pourris gâtés de Gérard Jugnot. « Un personnage avec des idées à la con qu’il finance avec l’argent de papa », comme le présente l'humoriste à 20 Minutes. Jusqu'au jour où le patriarche fait faillite...
« Avec Gérard Jugnot, on a matché tout de suite, se souvient Artus. On a passé beaucoup de temps à refaire le monde ensemble. Il m’a fait profiter de son expérience. On avait une relation père-fils. » Leur complicité dans le film de Nicolas Cuche est évidente, aidant le comédien trentenaire à se faire sa place à l’écran.
Ne pas se laisser enfermer
« On me propose des projets de plus en plus intéressants, précise Artus. Je ne suis plus le « gros de service ». » Son rôle d’analyste dans Le Bureau des légendes a permis au comédien de se faire connaître par un plus large public dans un registre dramatique. « La même année, j’ai participé à Danse avec les stars : comme grand écart, difficile de faire plus large » reconnait-il. Cette versatilité est l’un des atouts d’Artus qui entend bien ne pas se laisser enfermer dans quelque style que ce soit.
« En France, on a tendance à placer les gens dans des cases, commente-t-il. Ce n’est pas comme aux Etats-Unis où on trouve naturel que quelqu’un comme Sacha Baron Coen puisse toucher à tous les genres. » Le comédien américain est l’un des modèles d’Artus qui apprécie les comiques qui n’hésitent pas à modifier leur apparence pour faire rire tant sur scène qu’à l’écran. « J’aime aussi les humoristes qui assument les blagues qu’ils font, martèle-t-il. Je trouve toujours suspects les gens qui ressentent le besoin de se justifier sans cesse. »
Toujours assumer
« Assumer » est un mot qui revient souvent dans la conversation d’Artus. Il assume notamment ses rondeurs et veut démontrer qu’on « peut séduire et avoir une vie sexuelle quand on a du bide. » Et ça marche ! Il a déjà reçu des scénarios de comédies romantiques où lui sont proposés des rôles de séducteur « à la Hugh Grant ».
Artus multiplie les défis. Il donne de la voix dans Si on chantait de Fabrice Maruca qui sortira le 3 novembre prochain et reviendra sur scène en février 2022 pour y reprendre sa pièce Duels à Davidejonatown. « J’ai déjà fait des mauvais choix de films mais c’est le cas de tous les comédiens et je l’assume » insiste-t-il. Sa carrière semble sur la bonne voie, celle des projets aussi divers que variés.