POLARComment « Le Braquage du siècle » se distingue de « La Casa de Papel »

« Le Braquage du siècle »: Le casse de « La Casa de Papel » dans une version plus vraie que nature

POLARLe fait divers qui a servi de base à la série « La Casa de Papel » est relaté de façon plus réaliste dans « Le Braquage du siècle » au cinéma ce mercredi
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • En 2006, des cambrioleurs argentins ont dérobé une forte somme dans une banque après avoir pris des otages en utilisant des armes factices.
  • « Le Braquage du siècle » revient sur cette affaire.
  • Le réalisateur a fait appel aux véritables protagonistes pour le conseiller.

Un nouveau regard sur un célèbre casse survenu en 2006 en Argentine qui a vu des malfrats s’emparer d’un beau butin après avoir pris les occupants d’une banque en otage avec des armes factices. La série culte La Casa de Papel , qui entame sa dernière saison, s’en était inspiré. Tout comme le long-métrage Le Braquage du siècle d’Ariel Winogard qui sort aujourd’hui dans les salles françaises.

« Nous nous sommes autorisé quelques libertés avec la réalité pour rendre le film plus rythmé, mais avons essayé de conserver l’esprit de l’histoire, alors que les créateurs de la série ont beaucoup brodé autour, confie Ariel Winogard à 20 Minutes. Je recommande malgré tout de voir les deux versions car elles sont très différentes. »

Un voleur et un gendarme

Autre différence de taille avec La Casa de Papel : le réalisateur a travaillé en étroite collaboration avec Fernando Araujo, le « cerveau » de l’affaire qui a passé cinq ans en prison après son arrestation. « Les connexions avec la série sont si évidentes qu’il estime que les scénaristes lui ont volé son histoire », explique Ariel Winogard. Fernando Araujo, présent sur le tournage, veillait au moindre détail. « Mais il a accepté que le héros du film soit différent de lui. C’est un homme fascinant qui sait faire la différence entre la réalité et la fiction », précise le cinéaste.

Miguel Sileo, policier chargé de la négociation pendant la prise d’otages, est aussi venu mettre son grain de sel sur le plateau. « Nous nous sommes arrangés pour que Araujo et lui ne se rencontrent jamais, raconte Ariel Winogard. Ils venaient chacun à leur tour car bien qu’ils se respectent, ils n’avaient pas envie de se croiser. » Est-ce la présence des véritables protagonistes de l’affaire qui a porté ses fruits ? Le Braquage du siècle sonne juste et rend tous ses personnages très humains, que ce soit les forces de l’ordre ou les Robin des bois anticapitalistes.

Un « Ocean’s Eleven » argentin

Il y avait longtemps que le cinéma argentin ne nous avait pas offert un film aussi réjouissant que ce Ocean’s Eleven latino au charme ravageur. « Dans les quartiers des richards, pas d’arme, pas de rancune. C’est juste de l’argent, pas de l’amour », écrivaient les voleurs sur le mur de la banque après leur forfait. C’est, en revanche, une véritable affection que ressent le spectateur pour ce polar dynamique.