Parmi « 100 grands films de réalisatrices », quels seraient les cinq les plus emblématiques ?
PARITE•Plusieurs femmes sont nommées aux César 2021 et le livre « 100 grands films de réalisatrices » donne une bonne occasion pour découvrir le travail de celles qui les ont précédées derrière la caméraCaroline Vié
L'essentiel
- Quatre films signés par des réalisatrices sont en lice pour les César qui seront remis vendredi.
- Parallèlement, le livre « 100 grands films de réalisatrices » sort chez Arte éditions.
- Son autrice, Véronique Le Bris, recommande les cinq œuvres qui lui semblent essentielles.
Pour une fois, les réalisatrices sont bien représentées aux César 2021. Maimouna Doucouré pour Mignonnes, Maïwenn pour ADN, Manele Labidi pour Un Divan à Tunis et Caroline Vignal pour Antoinette dans les Cévennes sont nommées. De quoi réjouir Véronique Le Bris, fondatrice du site CinéWoman et du Prix Alice Guy, qui récompense chaque année un film réalisé par une femme.
« Il est plus que temps que les films signés par des femmes soient pris en considération car il y en a beaucoup de remarquables », confie à 20 Minutes la journaliste et autrice de 100 grands films de réalisatrices paru chez Arte Editions. Parmi ces cent films, Véronique Le Bris en recommande cinq particulièrement, disponibles en vidéo ou sur plateformes, qui lui semblent essentielles pour s’initier au cinéma féminin.
Grande première pour « La Fée aux choux »
« C’est merveilleux que La Fée aux choux (1896) soit la première fiction jamais réalisée et qu'elle soit signée par une femme », explique Véronique Le Bris. Ce film de la pionnière du 7e Art Alice Guy (1873-1968) ne dure que 50 secondes, mais il est totalement magique dans la façon dont il explique la naissance des enfants.
Une femme s’anime avec « Persepolis »
L'autrice de BD Marjane Satrapi a porté son album autobiographique Persepolis à l’écran en 2007 et décroché un prix à Cannes et un César. « Ce film d’animation a su fédérer plus d’un millions de spectateur autour des jeunes années iranienne d’une artiste au style unique », estime Véronique Le Bris.
Une super réalisatrice pour « Wonder Woman »
Patty Jenkins n'a pas seulement connu un triomphe avec Wonder Woman (2017). « C’est la première fois qu’une femme reçoit un tel budget pour réaliser un blockbuster autour d’une super héroïne et elle a brillamment relevé le défi », estime la journaliste. La suite Wonder Woman 1984 est également réalisée par Patty Jenkins.
Le cri de liberté de « Wadjda »
« Se dire que l’un des rares films produits en Arabie Saoudite a été réalisé par une femme et qu'il met en scène une fillette en quête de liberté, me semble passionnant », explique Véronique Lebris. L’enfant de Wadjda (2013) d’Haifaa Al-Mansour rêve d’avoir un vélo et fait partager sa lutte à des spectateurs conquis par sa vitalité.
L’humour culotté de « Gazon maudit »
Josiane Balasko confronte un couple de lesbiennes à un mari jaloux dans Gazon maudit où elle se met en scène entre Victoria Abril et Alain Chabat. « Il n’était pas évident de parler d’homosexualité féminine en 1994, se souvient Véronique Le Bris. Josiane Balasko n’a pas eu froid aux yeux pour aborder le sujet avec humour. »