DISPARITIONKim Ki-duk, réalisateur du Lion d'or « Pieta », est mort

Coronavirus : Kim Ki-duk, réalisateur du Lion d'or « Pieta », est mort

DISPARITIONLe cinéaste sud-coréen Kim Ki-duk à qui l’on doit notamment « Printemps, été, automne, hiver… et printemps » est mort ce vendredi à l’âge de 59 ans du COVID-19
Anne Demoulin

A.D. avec AFP

Un maître du cinéma sud-coréen. Le cinéaste Kim Ki-Duk, à qui l’on doit notamment Printemps, été, automne, hiver… Et printemps ou Pieta, est mort ce vendredi à Riga, en Lettonie, à l’âge de 59 ans du COVID-19, ont confirmé au magazine américain Variety plusieurs de ses collaborateurs.

Né à Bonghwa en Corée du Sud, Kim Ki-duk quitte son pays natal en 1990 pour suivre des études d’arts plastiques en France où il se prend de passion pour le cinéma. A son retour en Corée en 1994, il signe ses premiers scénarios (Painter and prisoner, Illegal crossing). Ses premiers films (The Crocodile, Wilds Animals, Birdcage Inn) sortent dans l’indiférence générale.

Deux prix pour « Locataires »

La reconnaissance vient avec L’Ile, sélectionné notamment à la Mostra de Venise en 2000. Printemps, été, automne, hiver Et printemps est salué dans de nombreux festivals en 2003. En 2004, c’est la consécration : il remporte l’Ours d’argent du meilleur réalisateur à Berlin et le Lion d’argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise pour Locataires. En 2013, c’est le Lion d’or à Venise pour Pieta.

Après le drame Moebius en 2013 et le thriller One on One l’année suivante, Kim Ki-duk est de retour en 2017 avec Entre deux rives. La même année, une actrice l’accuse de l’avoir giflée et forcée à tourner des scènes de nu et de relations sexuelles qui n’étaient pas écrites dans le scénario de Moebius, sorti quatre ans auparavant. Elle a au final été remplacée sur ce tournage et, traumatisée par cette expérience, a depuis tourné la page du cinéma.

Faute de preuves, le parquet de Séoul a abandonné les poursuites pour abus sexuels à l’encontre de Kim Ki-Duk mais l’a condamné à une amende de cinq millions de wons (3.800 euros) aux termes d’une procédure qui permet de régler les affaires mineures sans passer par le tribunal. Son œuvre ultime, Din, tournée au Kazakhstan en 2019, est inédite en France.