ANIMATION« Ailleurs », le destin solitaire d'un jeune cinéaste letton

« Ailleurs »: Le Letton Gints Zilbalodis maîtrise à lui seul toute la magie du cinéma d'animation

ANIMATIONGints Zilbalodis a réalisé entièrement seul « Ailleurs », film d'animation primé au Festival d’Annecy qui sort au cinéma ce mercredi
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • «Ailleurs » a été réalisé en toute indépendance par un cinéaste letton de 25 ans.
  • Véritable homme-orchestre, Gints Zilbalodis, qui a occupé tous les postes, a mis trois ans et demi pour venir à bout de ce long-métrage.

Le cinéma d’animation de qualité peut voir le jour autrement que dans des grands studios employant des centaines de dessinateurs. C’est ce que démontre brillamment Ailleurs de Gints Zilbalodis, lauréat du prix Contrechamp au Festival d’Annecy.

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L’artiste letton de 25 printemps est l’auteur complet de ce conte sur un jeune homme victime d’un accident d’avion qui est ensuite poursuivi par une créature inquiétante. « Je me disais que faire mon premier film seul était aussi l’occasion d’explorer par moi-même tous les différents postes et les différentes étapes », explique-il dans le dossier de presse.


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Un voyage riche en surprises

De l’écriture au montage en passant par la musique, l’animation et la réalisation, cet homme-orchestre a tout créé lui-même. « Il est parfois plus simple d’effectuer les choses soi-même plutôt que de les expliquer à quelqu’un d’autre », avoue Gints Zilbalodis. Il lui fallut trois ans et demi pour venir à bout de ce poème sans dialogue. Le réalisateur s’était fait les dents sur plusieurs courts-métrages tel Oasis (2017) dont Ailleurs est un développement. Le spectateur se laisse emporter sur les traces de son héros dans un monde mystérieux riche en dangers comme en émerveillements.

Sous influence

Cette œuvre très personnelle mêle différentes inspirations pour donner un poème aux images d’une étonnante pureté et à la bande-son planante. Animation et prises de vues réelles ont nourri la cinéphilie du réalisateur avant d’être brillamment recyclées dans Ailleurs. « Ma plus grande inspiration a été le travail d’Alfonso Cuarón, connu pour ses longs plans et l’utilisation de la caméra portée, reconnaît Gints Zilbalodis. Mais j’ai été aussi influencé par Conan, le fils du futur, série réalisée par Hayao Miyazaki à la fin des années 1970. » Des jeux vidéo indépendants comme Journey et Shadow of the Colossus l’ont également marqué.

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Touché par la grâce

Sans scénario, ni story-board, Gints Zilbalodis s’est laissé porter par son imagination. Il avait divisé le périple du protagoniste en quatre parties pour faciliter la transition entre long et court-métrage. Ce récit minimaliste brasse des émotions profondes sur la piste du héros et du petit canari qui l’accompagne dans ses tribulations. Si on peut dire que certains films semblent touchés par la grâce, c’est clairement le cas pour Ailleurs, qui donne envie de suivre de très son auteur.