La réalisatrice des « Noces Barbares » Marion Hänsel est décédée

Marion Hänsel, la réalisatrice des « Noces Barbares », est décédée

DISPARITIONMarion Hänsel, qui a porté à l’écran le roman de Yann Queffélec « Les Noces Barbares », mais aussi « Dust » du prix Nobel J.M. Coetzee, est décédée ce lundi à l’âge de 71 ans.
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une cinéaste et productrice belge majeure. Marion Hänsel, qui a porté à l’écran le roman de Yann Queffélec Les Noces Barbares, mais aussi Dust du prix Nobel J.M. Coetzee, est décédée ce lundi à l’âge de 71 ans.

Dust, porté par Jane Birkin et Lion d’argent à la Mostra de Venise en 1985, avait fortement contribué à la notoriété de Marion Hänsel, décrite comme une cinéaste de l’intime.

Deux ans plus tard, elle avait porté à l’écran Les Noces barbares du Français Yann Queffélec, récit sur l’enfance mal aimée qui fut couronné du prix Goncourt (1985). « Elle proposait des voyages intérieurs en extérieur », écrit mardi le quotidien belge Le Soir.

« Marion Hänsel était une fille de l’eau »

Née en février 1949 à Marseille d’un père anversois, formée en partie à l’Actor’s Studio à New York (Etats-Unis), la réalisatrice, de son vrai nom Marion Ackermans, a beaucoup été influencée par l’eau, la mer, les éléments.

Elle avait commencé sa carrière comme comédienne en décrochant quelques petits rôles, notamment avec Agnès Varda dans L’une chante, l’autre pas (1977), rappelle de son côté La Libre Belgique.

A l’origine d’une quinzaine de longs-métrages, dont notamment Noir océan et En amont du fleuve, datant respectivement de 2010 et 2016, Marion Hänsel avait encore signé l’an dernier une sorte d’autoportrait intitulé Il était un petit navire, entremêlant avec poésie images d’archives et anecdotes personnelles, devenu aujourd’hui un touchant testament cinématographique.

« Noir océan, En amont du fleuve, ll était un petit navire : la cinéaste belge Marion Hänsel était une fille de l’eau. Elle pouvait traverser l’océan sur un cargo et en faire un scénar. Elle laisse une trace dans le cinéma européen “sur la terre comme au ciel” où elle vient d’arriver », a salué sur Twitter Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes.