Joaquin Phoenix va emporter l'Oscar du meilleur acteur, la preuve par quatre
PARI•Déjà très récompensé pour sa performance dans le « Joker » de Todd Phillips, Joaquin Phoenix est favori pour l’Oscar du Meilleur acteurMarie Gicquel
Reste-t-il de la place sur la cheminée de Joaquin Phoenix ? L’acteur vient à nouveau de recevoir un prix pour son incarnation d’ Arthur Fleck, dans Joker de Todd Philipps. Dimanche soir, les SAG Awards (les prix du syndicat du cinéma américain) lui ont attribué la récompense du meilleur acteur. Les Oscars arrivent à grands pas, les parieurs s’emballent et 20 Minutes vous dit pourquoi la statuette musclée va bientôt trôner dans le salon de JP. Et ça tient en quatre règles immuables.
Parce que la grimace de la récompense
Beaucoup d’acteurs le jurent, ils ne font pas de films pour les récompenses. Certains longs-métrages rassemblent cependant tous les ingrédients pour obtenir un prix. Le Joker est de ces films « à Oscars » puisqu’il contient l’ingrédient incontournable (on ne vous apprend rien) : l’acteur qui transforme son corps tels Charlize Theron dans Monster ou Matthew McConaughey dans Dallas Buyers Club. Après des semaines de légumes cuits à la vapeur et 24 kg en moins sur la balance, Joaquin a enfilé le costume de l’avant-Joker, Arthur Fleck. Ajouter à ceci un désormais célèbre petit pas de danse en solo, des plans serrés face au miroir et des côtes apparentes et c’est la garantie d’obtenir la statuette dorée.
Très rentable aussi : l’identité vocale ou mimétique, tel que le bégaiement de Colin Firth dans Le discours d'un roi. Sans conteste, le rire inoubliable du Joker pèsera dans la balance.
Parce que le « Jokpot »
Les foudres du Masque et la plume, les ravissements de Première, les cinq étoiles accordées par les grands titres de presse généralistes et un « Ulysse » boudeur attribué par Télérama… Peu importe que le Joker ait divisé les critiques, il a « cassé » le box-office. Le film de Todd Philipps est l'un des plus gros succès de l'année en France et a enregistré plus d’un milliard de dollars de recettes mondiales. Et pour faire monter la sauce, le réalisateur américain a annoncé une suite.
Le film a aussi connu sa polémique et a été accusé de complaisance à l’égard de son héros, un asocial assassin. Certains y ont vu une ode aux incels, ces masculinistes qui détestent les femmes et rêvent, sur leurs forums en ligne, de se venger. L’Académie des Oscars pourrait voir une belle opportunité de récompenser le film, un peu mais trop, en attribuant la statuette du meilleur acteur à Joaquin Phoenix plutôt que l’Oscar du meilleur film au Joker.
Parce que la gratification de l’âge mûr
Dans la filmographie de Joaquin Phoenix, il y en a pour tous les goûts. Des timides romantiques (Her, Le Village, Two Lovers), des mecs flippants (Gladiator, Joker, A beautiful day), beaucoup d’écorchés vifs (L’homme Irrationnel, Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot, Walk the Line) et des premiers rôles dans des films qui ont fait des bides aussi (Marie Madeleine).
On n’oublie pas que l’Oscar se donne parfois pour saluer une belle carrière ou un retour en odeur de sainteté et en haut de l’affiche. Là encore, Joaquin Phoenix coche toutes les cases. Comme certains de ses personnages de neurasthéniques asociaux, l’acteur a aussi pété des câbles. Il y a dix ans, il a par exemple annoncé stopper sa carrière pour se lancer dans le hip-hop. L’ancien alcoolique s’était aussi bien excité sur l’Académie des Oscars dans un entretien accordé au magazine Interview : « Je pense que c’est de la connerie. De la totale connerie, je ne veux pas participer à ça. Je n’y crois pas. (…) Mettre les gens les uns contre les autres. C’est la chose la plus stupide du monde. » Mais aujourd’hui, Joaquin est « clean » aux yeux de l’industrie du cinéma : il est fiancé à une actrice, Rooney Mara, il participe aux manifestations pour le climat et il rend des hommages touchants à l’acteur Heath Ledger décédé après avoir incarné le Joker.
Parce que cette fois-ci, c’est la bonne
Nommé trois fois aux Oscars pour Walk The Line, The Master et Gladiator, Jojo est reparti les mains vides. Cette année, la voie semble libre même si le casting des prétendants à l’Oscar du meilleur acteur est alléchant : Adam Driver (sexy mais encore jeunot), Antonio Banderas (oui, mais non), Leonardo Di Caprio (déjà oscarisé) et Jonathan Pryce (Jonathan Who ?). Et si vous doutez encore de la victoire de Joaquin Phoenix, allez donc faire un tour sur les sites américains de paris en ligne. Vous verrez, on n’est pas les seuls à jurer que Phoenix va rafler la mise.