ADAPTATIONLe cinéma a-t-il fait évoluer l'écriture de Pierre Lemaitre?

« Trois jours et une vie » : En quoi le cinéma a fait évoluer l'écriture du romancier Pierre Lemaitre

ADAPTATIONPrix Goncourt 2013 pour « Au revoir là-haut », Pierre Lemaitre a adapté son roman « Trois jours et une vie », en salle ce mercredi, et reconnaît que le cinéma a modifié la manière dont il écrit désormais ses romans
Caroline Vié

Caroline Vié

L'essentiel

  • Pierre Lemaitre adapte son roman "Trois jours et une vie" pour le film de Nicolas Boukhrief.
  • Cette histoire passionnante brode autour d’une disparition d’enfant dans les Ardennes belges.
  • L’auteur reconnaît que le cinéma a modifié la manière dont il écrit ses romans.

Dans Trois jours et une vie de Nicolas Boukhrief, un gamin tue un camarade de jeu accidentellement. Il dissimule son corps et, vingt ans plus tard, continue à se laisser dévorer par son lourd secret. Cette intrigue diabolique proche de l’univers de Claude Chabrol et de Georges Simenon, Pierre Lemaitre l’a créée dans son livre édité chez Albin Michel.

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L’auteur, Prix Goncourt en 2013 pour Au revoir là-haut porté à l’écran par Albert Dupontel, a lui-même adapté son roman transposé dans les Ardennes belges. « Je suis un romancier devenu scénariste, pas l’inverse, nous précise-t-il. La littérature est mon vrai métier. » Le cinéma a cependant influencé l’auteur qui a pensé à Claude Miller, Julien Duvivier et Alfred Hitchcock pour bâtir ce suspense psychologique auquel Sandrine Bonnaire, Philippe Torreton, Charles Berling et Pablo Pauly communiquent leur talent.

Populaire n’est pas un gros mot

« Trois jours et une vie appartient à la littérature et au cinéma populaires, ce qui n’est pas un gros mot car ce sont des genres faussement faciles, déclare-t-il. J’encourage les spectateurs à aller voir le film même s’ils n’ont pas lu mon roman. » Plus épuré que le livre, le scénario centre son intrigue sur l’épée de Damoclès qui menace le héros devenu médecin à l’âge adulte tandis que les parents du petit disparu se demandent toujours ce qui a pu lui arriver. « Au cinéma, il faut se focaliser sur un personnage, on ne peut pas se permettre de digressions », insiste Pierre Lemaitre.

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Plus concis qu’avant

Le 7e Art a aussi influencé sa façon d’écrire. « J’ai appris à être plus concis, à me permettre moins de pages qui ne font pas directement avancer l’histoire bien que les lecteurs d’un livre soient beaucoup plus patients que les spectateurs. » Pour autant, Pierre Lemaitre se défend de penser à une adaptation cinématographique quand il écrit un livre. « Certains le font et je trouve que ça se voit tout de suite dans la structure de leurs intrigues », dit-il. En pensant trop au cinéma, on perd l’ampleur du romanesque. »

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Difficile à adapter

En ce moment, Pierre Lemaitre relit les épreuves de Miroir de nos peines, le dernier volet de la trilogie des Enfants du désastre comprenant Au revoir là-haut et Couleurs de l’incendie, dont la sortie est prévue pour janvier 2020 aux éditions Albin Michel. « Je pense que ce roman sera très difficile à adapter en livre », dit-il. On se demande si quelqu’un va relever le défi que l’écrivain vient de lancer.