« Ad Astra » : Brad Pitt et James Gray ont-ils fait le « 2001, L’Odyssée de l’espace » de 2019 ?
ESPACE•Bien aidé par Brad Pitt en astronaute, James Gray marche sur les traces de Stanley Kubrick avec son conte spatial « Ad Astra » en salle ce mercrediCaroline Vié
L'essentiel
- Dans « Ad Astra », un astronaute part à la recherche de son père perdu dans les confins de l’espace.
- Cet émerveillement qui mêle aventure et métaphysique évoque « 2001, l’Odyssée de l’espace ».
- Moins hermétique que le chef-d’œuvre de Stanley Kubrick, « Ad Astra » offre l’un de ses plus beaux rôles à Brad Pitt.
Ad Astra de James Gray est revenu bredouille du Festival de Venise et ce n’est franchement pas juste ! Le voyage d’un astronaute incarné par Brad Pitt à la recherche de son père savant (Tommy Lee Jones) est une source d’émerveillement.
50 ans après les premiers pas de Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur la Lune, le réalisateur de Lost City of Z, rend hommage à la conquête spatiale. « Les voyages dans l’espace fascinent les humains depuis toujours, explique James Gray dans un making of. Le programme Apollo est l’une des plus grandes réussites de l’histoire humaine. » Son film aux images sublimes est une expérience comparable à 2001, L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. 20 Minutes explique pourquoi.
« Ad Astra » fait voyager
A l’image de 2001, Ad Astra («Vers les étoiles ») emporte le spectateur dans un monde où aller dans l’espace n’est plus exceptionnel. Tandis que la Terre est menacée par un étrange phénomène, le héros monte dans des vaisseaux spatiaux avec (presque) autant de facilité que nous prenons l’avion. La Lune est devenue une destination touristique et il est possible d’acheter des kits « oreiller-couverture » dans la navette moyennant un supplément substantiel.
« Ad Astra » fait aimer Brad Pitt
Dans 2001, Keir Dullea incarnait un astronaute confronté à une expérience métaphysique. C’est Brad Pitt qui laisse affleurer ses émotions et sa fragilité dans la peau d’un homme qui apprend progressivement à laisser libre cours à ses sentiments. Après sa performance brillante dans Once Upon a Time… In Hollywood de Quentin Tarantino, il semblerait que 2019 soit son année. Rarement le beau Brad a été aussi sobre et aussi juste que sous la direction de James Gray.
« Ad Astra » fait rêver
Les plans dans l’espace sont si beaux qu’on a envie de retourner immédiatement voir le film en format IMAX. Cette immersion aux confins de l’espace rappelle certaines scènes de 2001 tant l’ampleur de la mise en scène de James Gray immerge le spectateur dans ses prises de vues pour lui donner l’impression d’évoluer au milieu des étoiles. Il est exceptionnel de se laisser à ce point emporter par la simple splendeur d’images renvoyant à l’essence même du cinéma.
«Ad Astra » fait frémir
Bien sûr, il n’y a pas d’ordinateur fou, ni de monolithe menaçant comme dans 2001. James Gray les a remplacés par une corporation qui ne pense qu’à défendre ses intérêts et des pirates cupides. Le suspense est constant dans son film qui se révèle un divertissement haletant avec l’avenir de la planète comme enjeu. De quoi rester accroché au bord de son siège en assistant à une course-poursuite sur la Lune ou une attaque de singes voraces. On pense aussi parfois à Apocalypse Now de Francis Ford Coppola en suivant le périple semé d’embûches du héros vers une figure paternelle imposante.
« Ad Astra » fait réfléchir
« J’adore quand les gens trouvent dans mes films des interprétations auxquelles je n’avais pas pensé » a déclaré James Gray à l’issue d’une présentation de son film. Comme 2001, Ad Astra est un film intense qui pousse aux réflexions philosophiques. Moins hermétique que l’œuvre de Stanley Kubrick, le film aborde des sujets aussi sérieux que la paternité et l’engagement. De quoi alimenter des discussions jusqu’au bout de la nuit.