«Les Enfants de la mer»: Cette fable écologique plonge le spectateur dans un océan de sensations
ANIMATION•Le spectateur s’immerge avec l’héroïne qui découvre les fonds sous-marins et leurs habitants dans «Les Enfants de la mer», en salles le 10 juilletCaroline Vié
L'essentiel
- Dans Les Enfants de la mer, une adolescente copine avec des gamins qui peuvent communiquer avec les créatures marines.
- Son périple en leur compagnie se transforme en expérience multisensorielle pour le spectateur.
- On a l’impression de plonger avec les héros dans un univers magique.
Que c’est beau ! Telle est la première exclamation qui vient à l’esprit du spectateur découvrant Les Enfants de la mer d’ Ayamu Watanabe. La rencontre d’une adolescente solitaire avec deux garçons qui peuvent communiquer avec le monde marin a pourtant de quoi séduire tous les publics, comme l’a prouvé l’accueil triomphal du film au festival d’Annecy.
La découverte de cette fable poétique et visuellement sublime est à porter au crédit du distributeur Eurozoom, spécialiste de l’animation japonaise qui avait déjà révélé en France Your Name de Makoto Shinkai et Miss Hokusai de Keichii Hara. « Je ne pensais pas que Les Enfants de la mer avait un potentiel commercial en dehors du Japon », reconnaît Ayumu Watanabe auprès de 20 Minutes.
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Plonger avec les héros
Les Enfants de la mer touche par son fort contenu écologique qui invite au respect de toutes les formes de vies. « Je n’ai pas souhaité livrer de message, insiste le cinéaste. Mais il est évident que j’aimerais faire réfléchir sur l’importance d’une nature que l’être humain malmène impitoyablement. » La symbiose entre les héros et les créatures marines prédispose le spectateur à l’introspection tout autant qu’à l’émerveillement. « Mon film est un divertissement que j’espère dépaysant, explique le cinéaste. J’ai cherché à donner l’impression que chacun plonge avec mes héros. »
2019, l’odyssée maritime
Ce qui commence comme une chronique adolescente sur une aventure d’été débouche sur un délire rendu encore plus épique grâce à une partition signée Joe Hisaishi, compositeur fétiche de Hayao Miyazaki. « Non, je n’ai pas pris de drogues pour élaborer cette séquence, plaisante Ayumu Watanabe. J’ai cherché à partager une expérience quasi mystique en rendant justice au manga de Daisuke Igarashi dont je me suis inspiré. » Il est difficile de ne pas penser à 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick quand images et sons s’entremêlent en une lame de fond de sensations.
Une plongée magique
Les Enfants de la mer invite à partager les voyages riches en émotion de son héroïne découvrant les fonds sous-marins. « Sa quête initiatique est bien évidemment symbolique du passage à l’âge adulte, auquel tout le monde est un jour confronté », insiste le réalisateur. Un subtil mélange d’animation 2D (les personnages sont dessinés à la main) et de 3D (pour les effets marins) contribue à immerger le specateur dans un univers magique dont il ressort ébloui, comme s'il avait plongé en apnée.