DECESMarielle s'est éteint, on croit que «les acteurs qu'on aime sont immortels»

Décès de Jean-Pierre Marielle: «On a toujours l'impression que les acteurs qu'on aime sont immortels»

DECESLe monde du cinéma et de la culture a exprimé toute sa tristesse à l'annonce de la mort de Jean-Pierre Marielle
M.C. avec AFP

M.C. avec AFP

Le dernier « grand duc » du cinéma n’est plus. Incarnation d’une époque où les acteurs se délectaient à jurer et fumer à l’écran, l’acteur Jean-Pierre Marielle, grande figure du cinéma français qu’il aura marqué de sa voix caverneuse, est décédé mercredi à l’âge de 87 ans des suites d’une longue maladie.

« Non. Non. Non. Non. Énorme tristesse », a réagi la Cinémathèque française sur Twitter

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« Dieu », a simplement tweeté le réalisateur Quentin Dupieux (Au poste) avec une photo de Jean-Pierre Marielle.

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« On a toujours l’impression que les acteurs qu’on aime sont immortels », a réagi sur BFMTV Patrice Leconte qui avait fait tourner les deux inséparables, ainsi que Philippe Noiret, dans Les grands ducs (1996).

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Une appellation qui sied parfaitement à la personne de Marielle. « Le cinéma français perd son dernier dandy, un immense acteur facétieux, grave, généreux », a souligné l’Adami, qui gère les droits des artistes.

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Le comédien avait disparu des écrans depuis quelques années, après avoir joué dans plus d’une centaine de films (sous la direction notamment d’Audiard, Blier, Molinaro, Mocky, Sautet, Tavernier, Miller) et d’innombrables pièces et téléfilms. Au cours de sa carrière, il a été nommé sept fois aux César notamment pour son rôle dans « Tous les matins du monde », que beaucoup considèrent comme le sommet de sa filmographie. « Les César ? J’en ai rien à foutre ! », répondait-il.



Il « nous entraînait aux frontières d’un génie irremplaçable »

Il « avait cette gouaille imprévisible, ce grain de folie qui transcendent un immense acteur. Sa voix si reconnaissable par son moelleux et la justesse de sa diction nous entraînait aux frontières d’un génie irremplaçable, à la Serrault, à la Piccoli à la… Lui », s’est souvenu l’ancien président du festival de Cannes, Gilles Jacob.

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Une voix dont « il savait se servir sans que cela soit jamais ostentatoire », a souligné Philippe Labro qui l’avait fait tourner dans « Sans mobile apparent » dans les années 70.

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« La voix, le charisme, les yeux rieurs et le sens du jeu. Toujours juste et inattendu, Jean-Pierre Marielle était un acteur généreux que nous aimions dans chacun de ses rôles, au cinéma comme au théâtre », a souligné le ministre de la Culture Franck Riester.

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