VIDEO. «Grâce à Dieu»: Le film de François Ozon assigné une deuxième fois
JUSTICE•Le film «Grâce à Dieu» fait l'objet de plusieurs recoursC.B. avec AFP
Une audience ce vendredi, et une autre lundi. La sortie du film de François Ozon, Grâce à Dieu, ne se fera pas en toute simplicité. Une ex-membre du diocèse de Lyon a assigné le réalisateur pour qu’il retire son nom de son film sur le scandale de pédophilie dans l’Eglise lyonnaise, dont la sortie mercredi fait l’objet d’un autre recours examiné ce vendredi à Paris.
L’audience aura lieu lundi matin au tribunal de grande instance de Lyon, a indiqué l’avocat de Régine Maire, Me Xavier Vahramian, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. « Nous avons une seule demande : Que son nom soit retiré de la bande-son du film, au nom de la protection de la vie privée », a ajouté Me Vahramian.
L’audience aura lieu lundi matin au tribunal de grande instance de Lyon, a indiqué l’avocat de Régine Maire, Me Xavier Vahramian, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. « Nous avons une seule demande : Que son nom soit retiré de la bande-son du film, au nom de la protection de la vie privée », a ajouté Me Vahramian.
Une procédure rapide
Il s’agit d’un référé « d’heure à heure », qui permet d’avoir une décision rapide, le film Grâce à Dieu devant sortir mercredi dans les salles. Selon l’avocat, cette procédure a été signifiée jeudi au réalisateur et aux producteurs du film.
Ce vendredi à Paris, ces derniers sont confrontés à une première action en référé, engagée par les avocats du père Bernard Preynat, un prêtre au cœur de l’affaire, mis en examen pour agressions sexuelles, mais qui n’a pas encore été jugé. Sa défense demande que la sortie du film soit reportée après le procès, dont la date n’est pas encore fixée, au nom de la présomption d’innocence.
Régine Maire sous son vrai nom
Grâce à Dieu raconte la naissance de l’association de victimes La Parole Libérée, fondée à Lyon en 2015 par d’anciens scouts qui ont accusé le père Preynat d’avoir abusé d’eux avant 1991. Régine Maire y est représentée sous son vrai nom. Début janvier à Lyon, elle a été jugée aux côtés du cardinal Philippe Barbarin pour ne pas avoir dénoncé à la justice les agressions du père Preynat. Le tribunal doit rendre son jugement le 7 mars.
Fin janvier, elle avait adressé une mise en demeure à François Ozon. Depuis, son avocat a pu voir le film mais la présence d’un huissier a été refusée et le nom de Régine Maire n’a pas été retiré de la bande-son. Celle-ci engagera ensuite une action au fond contre le réalisateur et les producteurs de Grâce à Dieu au nom de la présomption d’innocence, selon son conseil.