Le tube du groupe IAM, «Je danse le mia», bientôt adapté sur grand écran
TOURNAGE•Le casting de cette comédie, coécrite par Michaël Youn et supervisée par Akhenaton, réunira Rayane Bensetti dans le rôle principal, ainsi que Jul...Marie-Laëtitia Sibille
«Stan Smith aux pieds le regard froid
Ils scrutaient la salle le trois-quarts en cuir roulé autour du bras
Ray-Ban sur la tête, survêtement Tacchini
Pour les plus classe les mocassins Nebuloni »
Si ces paroles vous rappellent vos folles soirées de l’été 1994, un voyage dans le temps, « via planète Marseille », sera bientôt réalisable… Et réalisé. Le célèbre tube du groupe de rap IAM, « Je danse le mia » (extrait de l’album Ombre est lumière) va faire l’objet d’une adaptation cinématographique, d’ores et déjà en « développement avancé », selon une information du magazine professionnel Film français relayée par Le Parisien.
Cameo et Shalamar
L’acteur Rayane Bensetti (ex-vainqueur de « Danse avec les stars », vu dans « Clem », Tamara et bientôt dans Let’s Dance) tiendra le rôle principal de ce long-métrage coécrit par Michaël Youn (Les Onze Commandements, La Beuze) avec Matt Alexanderet (Le Boulet). Ce dernier sera aussi à la réalisation.
Akhenaton, membre emblématique et leader d’IAM, supervisera le tout. L’histoire sera celle d’un jeune Marseillais des années 1980, fan de hip-hop, de Cameo ou Shalamar (comme dans la chanson), téléporté en 2019. Il rencontrera dans la cité phocéenne les rappeurs d’aujourd’hui, dont Naps et Jul, qui apparaîtront dans leur propre rôle.
L’univers d’une génération
« Je danse le mia » a été le premier grand succès du rap en France. La chanson évoque les soirées des boîtes de nuit marseillaises de l’époque. Le véritable sujet n’est pourtant ni la danse, ni l’évocation des années 1980, mais la fuite du temps. Il n’existe d’ailleurs aucune danse nommée « mia » à Marseille. Ce terme a été inventé par IAM et représente l’anagramme du nom du groupe. C’est l’univers de toute une génération, la fuite du temps, voire la perte de la jeunesse, qui est évoquée dans les paroles. Le film, lui, retiendra sûrement l’effet comique du décalage générationnel qui oppose les années 1980 et le présent.
Avis aux nostalgiques, ils pourront se rendre à ce long-métrage (tout simplement intitulé : Je danse le mia) en Renault 12, le volant « avec la moquette », nuque longue, chemise ouverte et chaîne en or qui brille. Et peut-être pourront-ils entendre « des filles dire "Hayya, IAM, ils dansent le MIA" ».