VIDEO. «Minuscule 2»: «Il fallait se renouveler tout en gardant la spécificité du dessin animé», estiment ses réalisateurs
BZZZ•Les réalisateurs ont su conserver les fondamentaux de la saga tout apportant de belles innovations à « Minuscule 2 - Les Mandibules du bout du monde », au cinéma le 30 janvier…Caroline Vié
L'essentiel
- «Minuscule 2 : Les Mandibules du bout du monde » mêle différents genres cinématographiques.
- Les amours et aventures des insectes ont été tournés en Guadeloupe.
- De nouveaux héros sont venus rejoindre les insectes familiers de la saga.
Ils étaient déjà arrivés à rendre des insectes mignons ! Mais Hélène Giraud et Thomas Szabo passent à la vitesse supérieure dans Minuscule 2: Les mandibules du bout du monde, film d’animation 100 % français : leurs héros se retrouvent expédiés par accident en Guadeloupe après être tombés dans un carton.
« Il fallait se renouveler tout en gardant la spécificité de Minuscule, explique Hélène Giraud à 20 Minutes. Nous rêvions de tourner en Guadeloupe depuis longtemps : le succès de La vallée des fourmis perdues nous a permis d’en avoir les moyens financiers. » Film de pirates, fable écologique et histoire d’amour, ce deuxième volet visite plusieurs genres pour surprendre agréablement le spectateur.
Renouveler les effectifs
Fidèles à leurs habitudes, les réalisateurs se sont penchés sur la faune locale à la façon d’entomologistes. « Nous avons gardé notre façon de styliser les insectes pour les rendre le plus mignons possible », précise Thomas Szabo. Cette méthode a fait ses preuves et le public, charmé, adopte volontiers les nouveaux venus choisis. « Nous les avons sélectionnés de façon à ce qu’ils soient impressionnants à l’image tout en servant le scénario. »
Les méchants et les gentils
La mante religieuse qui aimerait bien croquer les visiteurs de la Métropole n’est pas rassurante avec ses gros yeux et sa rapidité d’action. « On a eu beaucoup de mal à l’animer car elle a quatre ailes, se souvient Thomas Szabo. On l’a rendue moins répugnante que dans la réalité où cet insecte a des actions plutôt gore. » Côté attendrissant, on préfère nettement des coccinelles noires à pois rouge au charme ravageur. « Leur présence était un bon moyen de donner un nouveau coup de projecteur sur ces bestioles, très aimées des fans », explique Hélène Giraud.
Des références cinématographiques
Pour doper les aventures de leurs bébêtes, les réalisateurs ont fait appel à leur passion de cinéphiles. Ils évoquent la saga des Pirates des Caraïbes mais aussi àApocalypse Now quand on découvre des chenilles à l’apparence étonnante dans la jungle. « On a aussi pensé à Predator, s’amuse Hélène Giraud car elles ont un look un brin extraterrestre. » On est bien loin des héros de la série télévisée d’origine ! « Ce qui n’a pas changé est notre espoir de donner envie au public de regarder la nature de plus près », insiste Thomas Szabo. Les superbes images de Minuscule 2 donnent une vue originale de la Guadeloupe et de ses petits habitants.