VIDEO : «La Mule»: Pourquoi on craque pour Clint Eastwood, même quand il fait passer de la drogue
TRAFIC•Clint Eastwood revient devant sa propre caméra pour incarner « La Mule », au cinéma le 23 janvier…Caroline Vié
L'essentiel
Vous avez entendu parler de Leo Sharp (1924-2016) ? Ce vétéran de la Seconde Guerre mondiale est connu comme le passeur de drogue le plus âgé du monde. C’est son histoire qu’a choisi de raconter Clint Eastwood dans La Mule.
A 88 ans, l’acteur-réalisateur se dirige à l’écran pour la première depuis Gran Torino (2008). Il retrouve aussi Bradley Cooper, son acteur d’American Sniper, en agent résolu à stopper le trafic de stupéfiants. Difficile de résister au charme de Clint Eastwood dans ce suspense. 20 Minutes explique comment l’acteur et réalisateur parvient à rendre attachant un personnage aux actions plus que discutables.
Clint assume son âge
Il est épatant dans la peau d’un horticulteur qui se reconvertit en mule convoyant des cargaisons de drogue de plus en plus importantes dans son pick-up. « J’ai lu l’article du New York Times qui parle du vrai type dont est inspiré le personnage d’Earl, et je me suis dit que ce serait amusant de jouer quelqu’un de cet âge-là… C’est-à-dire de mon âge en fait », explique Clint Eastwood dans le dossier de presse. On sent sa jubilation à faire revivre cet homme au destin exceptionnel dont les aventures sur les routes américaines se révèlent riches en surprises.
Clint assume de malmener son image
Clint Eastwood est conscient du bagage cinématographique qu’il porte, mais l’image du cow-boy flegmatique des westerns de Sergio Leone ou du très emblématique Inspecteur Harry en prend un sacré coup dans La Mule. Son personnage n’est pas à la fête quand il est confronté au monde actuel : il doit apprendre à faire des SMS qu’il maîtrise mal et peste en permanence contre Internet et les téléphones portables. Une scène où Clint croise des lesbiennes à moto est l’une des plus savoureuses du film.
Clint assume de montrer ses émotions
« J’aime à penser que je suis toujours en train d’observer, d’apprendre » précise Clint Eastwood. Il démontre qu’il peut encore surprendre ses fans en faisant passer son personnage du rire aux larmes, des vantardises d’un vieux coq à la vulnérabilité d’un vieillard confronté à des gangsters impitoyables. S’il suffit d’une petite pilule bleue pour que papy prouve qu’il est encore vert, les larmes lui montent aux yeux face à son ex-épouse malade. Clint Eastwood livre une performance aussi forte que nuancée : rarement le comédien ne s’est autant dévoilé que dans La Mule.