VIDEO. En quoi «Mon cher enfant» ressemble à s'y méprendre à un film des frères Dardenne
DRAME•« Mon cher enfant » de Mohamed Ben Attia, en salle le 14 novembre, a été produit par les frères Dardenne, dont « 20 Minutes » a reconnu le cachet dans de nombreux détails…Caroline Vié
L'essentiel
- Dans « Mon cher enfant », un père tunisien recherche son fils parti pour la Syrie.
- Les frères Dardenne ont produit ce film dirigé par le réalisateur de « Hedi, un vent de liberté ».
- Leur influence bienveillante est sensible tout au long du film.
Une famille ordinaire à Tunis est emportée dans la tourmente dans Mon cher enfant de Mohamed Ben Attia, découvert à la Quinzaine des Réalisateurs. Un père aimant et une mère compréhensive n’en reviennent pas de découvrir que leur fils unique, djihadiste, est parti en Syrie.
Plus que les raisons du départ du jeune homme, le réalisateur d’Hedi (2016) a exploré les réactions des siens. « Je me suis intéressé au point de vue de ceux qui restent, de ces parents qui n’ont pas vu la chose arriver », explique le cinéaste dans le dossier de presse. Les frères Dardenne, producteurs du film, ont communiqué leur style. Et c’est puissant.
Une affaire de titre
Comme dans Le Fils (2001) des Dardenne, dont l’action se centrait sur un papa joué par Olivier Gourmet, Mon cher enfant brosse avant tout le portrait d’un père assommé puis déterminé à aller chercher son gamin. Le cinéaste insiste sur la métamorphose de cet homme vieillissant, confronté une situation qu’il ne maîtrise pas.
Une affaire de sobriété
La fée sobriété s’est penchée sur Mon cher enfant. Comme dans les films des Dardenne, Mohamed Ben Attia a adopté un style dépourvu d’artifice pour suivre le périple d’un homme en quête de réponses. Le réalisateur prend le temps de suivre ses personnages afin de donner au spectateur celui de les comprendre et de les aimer.
Une affaire d’humanité
De La Promesse (1996) à La Fille inconnue (2016), les frères Dardenne explorent toujours la nature humaine avec tendresse, sans pour autant l’angéliser. On retrouve ce regard bienveillant et lucide dans le film de Mohamed Ben Attia. Comme ses producteurs, le cinéaste tunisien fait montre d’une profonde humanité.